Si les deux techniques, IRM et radiographie standard, apportent des renseignements évolutifs plus précoces que ne le ferait la clinique, elles ne sont pas équivalentes.
« Dans les essais cliniques, l’IRM permet d’étudier des facteurs potentiellement témoins de l’effet structural d’un traitement sur l’articulation, non détectables par la radio : évolution d’un œdème osseux, variations du volume ou de l’épaisseur du cartilage, modifications du degré d’inflammation de la synoviale… Elle a donc toute son utilité pour évaluer l’effet d’un traitement médicamenteux court, de quelques mois, sur les structures articulaires », souligne le Pr François Rannou. « L’IRM peut probablement aussi avoir un intérêt pour repérer des patients potentiellement à risque grâce à une cartographie relativement précise de lésions qui seraient invisibles à la radio standard : atteinte d’un ligament croisé -qu’il soit distendu ou absent-, inflammation du tissu synovial, présence de liquide… ».
Faut-il arrêter de faire des radios ? « Sûrement pas, répond François Rannou, la radio standard, dépiste, certes, moins d’événements que l’IRM, mais elle permet de détecter des événements cliniquement plus pertinents, ce qui en fait un outil d’évaluation très intéressant pour des études portant sur de nombreuses années ».
L’idée phare que le Pr François Rannou retient de cette lecture est qu’aujourd’hui, « contrairement à ce qui est souvent fait dans la littérature, il convient de ne pas opposer la radio standard à l’IRM : les deux techniques sont complémentaires ».
(1) Eckstein F, Hellio Le Graverand M-P. Osteoarthritis and cartilage 2014;22:S4 -S4
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