Les ßbloquants restent recommandés en première intention dans le traitement de l'HTA (HAS 2005) avec un niveau de preuves élevé chez le coronarien. Ils sont également présents dans les recommandations européennes de 2007 qui consacrent leur efficacité dans l'angor, le post-infarctus, l'insuffisance cardiaque, la tachycardie, dans le glaucome et chez la femme enceinte.
On reprochait aux ßbloquants un effet diabétogène qui doit cependant être relativisé. Dans l'étude SHEP, l'association de l'atenolol à un diurétique augmentait certes la glycémie, mais si après 15 ans de suivi la mortalité était plus élevée chez les diabétiques sous traitement actif, celle des non diabétiques restait identique. L'augmentation de la glycémie est surtout liée à l'association ßbloquant/diurétiques et passerait par une diminution de la sécrétion d'insuline du fait de l'hypokaliémie. "Dans la plupart des études le ßbloquant testé est l'atenolol, mais il y a ßbloquant et ßbloquant" insiste le Pr Bernard VAISSE "et les ßbloquants vasodilatateurs comme le nebivolol ou le celiprolol n'ont pas cet impact". Sous nebivolol on n'observe pas d'augmentation de la glycémie, ni des triglycérides ni du rapport LDL/HDL qui était reprochée à l'atenolol. De même, l'atenolol augmente la vitesse de l'onde de pouls, non le nebivolol qui améliore donc la rigidité artérielle. "En ce qui concerne la fonction érectile" poursuit le spécialiste marseillais "elle est altérée sous ßbloquants classiques, plus encore s'ils sont associés aux diurétiques mais n'est pas modifiée par le nebivolol."
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature