Quel rôle pour le généraliste ?

Publié le 25/11/2011
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La volonté du Plan Cancer 2 est d’orienter les soins de support oncologiques vers la ville, avec une vraie coordination des soins entre l’hôpital et la ville (médecins, pharmaciens, infirmiers, psychologues, experts sociaux, nutritionnistes, rééducateurs et même des services à la personne tels que SIAD, coiffeur, esthéticienne…) et l’intention de remettre le médecin généraliste au centre de la prise en charge du malade, en post-traitement. Mais pour le moment, « cela reste du volontariat, dépendant de l’intérêt personnel des soignants envers les soins de support » regrette le Dr Florian Scotté.

Des échanges rigoureux

Le rôle du médecin généraliste est « pourtant indispensable à la continuité des soins auprès du patient, tant en termes de dépistage et d’orientation initiale, que de prise en charge durant la maladie et le traitements mais aussi que de suivi au long cours. Et seul un développement des moyens de suivi vers la ville, sous couvert d’une formation et d’échanges rigoureux entre les centres et les cabinets permettront un bon développement. »

Un vœux pieux ? « On n’en est pas là » témoigne en tout cas le Dr Jean Godard, médecin généraliste à Val de Saâne (Seine-Maritime). « En ambulatoire, les soins de support de premier recours sont constitués de fait. Mais ils sont assurés par un ensemble non formalisé, multidisciplinaire, avec des offres organisées plus ou moins présentes en fonction de la proximité de l’hôpital, CHU ou pas, et/ou d’un centre anti-cancéreux. » Certaines expérimentations en cours comme le suivi conjoint des cancers après la phase de traitement initial, expérimenté à l’initiative de l’INCa, dans le cadre du « Programme Personnalisé de Soins » semble toutefois aller dans le bon sens.


Source : Le Généraliste: 2583