Depuis de nombreuses années, nous observons le désamour entre pouvoir public et libéraux. De chaque côté, on brandit des armes pour contrer l’autre. Pour les médecins libéraux, c’est leur désinvestissement dans la pratique de cette fonction (changement d’orientation, burn out, suicide), ou la contestation.
En ce qui concerne les politiques, ils arrivent à détourner les messages des praticiens grâce aux médias :
- lors de la demande de revalorisation, les médias ont expliqué durant le conflit comment trouver un praticien malgré la grève… Pas mal !
- Les médias relaient le message d’un intérêt du développement de la médecine hospitalière (bien plus onéreuse…).
- Les médias ne cessent d’expliquer que les médecins libéraux ont une excellente qualité de vie, mais surtout une rémunération très attrayante. Ils oublient de pointer le nombre d’heures de travail, et les tracas avec les caisses et les patients.
Pour enfoncer le clou, nos organismes sociaux ne cessent de culpabiliser les praticiens dans leur activité (trop d’actes, trop d’indemnités journalières, trop de feuilles papiers…). Dans de telles conditions, il va falloir que notre ministre réfléchisse un peu, tente de voir l’intérêt de façonner la politique de santé de demain avec les libéraux et prenne ses responsabilités dans la gestion du comportement des patients (délai de carence accru et identique entre public et privé pour les indemnités journalières par exemple). « Le propre de la sagesse et de la vertu est de gouverner bien : le propre de l’injustice et de l’ignorance est de gouverner mal » (Platon).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature