Direction l’Inde du nord. L’équipe du Dr Patrick Ouvrard, lauréat 2011 de la catégorie DPC, reprend du service et déposera ses valises pour un nouveau voyage anthropologique dans la région himalayenne. « On part au mois de mai avec 14 médecins dans la région de l'Assam, sur l’île de Majuli, on va travailler sur une société matriarcale qui est la société du peuple Kachi », raconte-t-il. Un autre projet de voyages sur l’accès aux soins des personnes sans logis du Bronx est également en préparation. « Je suis allé sur place il y a quelque temps. C’est une étude d’observation et de rencontres avec les sans-logis du Bronx, et un travail sur la façon dont sont gérés les sans-logis par rapport à ce qui se fait en France », explique, toujours passionné, le généraliste d’Angers. Ce n’est pas tout. Son équipe prévoit également de publier une compilation de textes écrits par les participants. « Ils vont raconter ce qu’ils ont vécu lors de ces voyages, et ce qui les a transformés dans leur attitude de médecins généralistes ».
Sans exercer aussi loin, les 13 internes en médecine générale du Dr Jean Bramy, gagnants ex æquo du G d’Or DPC poursuivent cette année leur internat en région Ile-de-France. Clément Morin reste convaincu de l’intérêt des groupes d’échanges et de pratiques qui leur a valu d’être distingués l’an passé. « Je ne sais pas trop si notre groupe continuera après l’internat parce qu’il va y avoir des changements, mais une chose est sûre, il y en a beaucoup qui continueront à participer à ce type d’échanges, voire qui en organiseront », espère-t-il.
Généraliste dans l’âme !
Restons en Ile-de-France pour retrouver la lauréate du « Prix du jeune généraliste ». Cette année 2011 a été l’occasion pour Aurélie Uréna de faire son premier stage dans un cabinet de ville qui touche à sa fin à Soisy-sous-Montmorency dans le Val d’Oise. « Cela n’a fait que conforter mon choix d’être médecin généraliste», assure-t-elle. L’étudiante envisage de s’installer rapidement. Avec une condition sine qua non: être en groupe. « Je souhaiterais m’installer à plusieurs, peut-être au fin fond de la campagne mais à plusieurs », s’amuse-t-elle.
Plus au sud, le Dr Pierre Francès de Banyuls qui a reçu le Prix humanitaire l’an passé continue son engagement auprès des sans-abris de Perpignan. « Je vois encore plus de SDF et avec des pathologies de plus en plus complexes », rapporte le médecin généraliste. Le lauréat est attendu au prochain congrès de médecine générale en juin à Nice pour deux communications: l’une sur les 48 cas de scorbut observés cette année, et l’autre sur la vision du médecin traitant au travers du sans-abri. Seul bémol toutefois, mais qui n’entrave pas son dynamisme : son association n’a pas été rejointe par d’autres bénévoles.
Un an après les G d’Or 2011, on peut dire que le projet de restructuration de l’offre de soins du Dr Olivier Bouchy dans la Meuse avance à grands pas. « 9 maisons ou pôles de santé sont actuellement en fonctionnement, 6 sont en construction et deux vont passer au financement. A priori tout sera mis en place avant 2017, date à laquelle on avait fixé la fin du projet », résume le praticien. Depuis 2007, le département a accueilli 19 installations. Une dynamique étroitement liée au développement des maisons pluridisciplinaires, selon lui.
Enfin, récompensé en 2011 pour ses actions de prévention auprès d’enfants de CM1 sur le tabac et l’alcool, le Dr Christian Vannobel est passé à une nouvelle étape de son projet. Cette année, les différents ateliers mis au point par le généraliste Picard de Sissone permettent aux enfants de travailler sur l’estime de soi. Depuis, l’ARS lui a aussi proposé de créer une consultation « jeune consommateur ». « C’est une consultation gratuite qui s’adresse aux 13-25 ans. Cela se passe le mercredi après-midi avec une infirmière, un psychologue et un travailleur social », précise-t-il. Toujours dans le domaine de la prévention, le médecin généraliste s’est déjà attelé à un nouveau projet qui concernerait la création d’un poste d’infirmière référente pour les ALD.
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