La ministre de l'Emploi et de la Solidarité a agréé quatre nouveaux réseaux de soins expérimentaux pour une durée de trois ans (arrêtés parus au « Journal officiel » du 22 décembre.)
La première action expérimentale, conçue par l'association Diabète 49, est une « filière de prise en charge globale » des diabétiques du département de Maine-et-Loire. Tout patient adhérant à la filière pour au moins un an devra consulter son médecin généraliste en première intention, « excepté pour la continuité d'un soin précis et limité dans le temps ». Rémunéré par un forfait annuel de 243,92 euros par patient, le généraliste s'engage notamment à se former, à s'informatiser dans un délai de six mois et à prescrire chaque année au minimum 15 % de médicaments en DCI ou génériques.
Le médecin généraliste a également un rôle primordial dans le deuxième réseau agréé qui vise à la prévention des risques liés au vieillissement chez les 70 ans et plus sur le bassin de Nice. Etabli par l'association Qualivie, la Caisse primaire d'assurance-maladie, ainsi que la Mutualité française des Alpes-Maritimes, ce réseau prévoit en particulier trois rémunérations annuelles dérogatoires pour les médecins généralistes : 3 C (52,59 euros) pour chaque bilan gérontologique annuel (limité à 2 C pour les médecins référents), 1 C (17,53 euros) par patient pour leur travail de coordination, et enfin 1 C (17,53 euros) par patient pour leur rôle d'information auprès des personnes âgées.
Des patients volontaires
Le troisième réseau agréé, qui vise à l'évaluation et au traitement de la douleur en Seine-et-Marne, instaure également une sorte d'option référent. Lancé par l'association Douleur 77, la CPAM et l'union départementale de la Mutualité française de Seine-et-Marne, le réseau demande aux patients volontaires de « recourir de manière exclusive à (leur) médecin correspondant, sauf dans des situations exceptionnelles », dans le cadre du traitement de leur douleur chronique. Le médecin généraliste est rémunéré par un forfait annuel par patient incluant : une consultation initiale d'évaluation de la douleur (3 C ou 52,59 euros), une consultation semestrielle de bilan (1,5 C ou 26,30 euros), la tenue d'un dossier médical informatique partagé (35,06 euros par patient, plafonné à 350,60 euros).
Enfin, le quatrième réseau agréé par Elisabeth Guigou a pour objectif la prise en charge des urgences vitales dans onze cantons de la Nièvre, situés à plus de trente minutes d'un service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR). Présenté par l'Association des médecins libéraux pour l'urgence vitale de la Nièvre (AMLUV 58), ce réseau rémunère à hauteur de 60,98 euros chaque astreinte par zone de garde d'une durée de vingt-quatre heures. La prise en charge des urgences vitales est payée au temps passé en intervention, à hauteur de 38,11 euros par demi-heure entamée, « à l'exclusion de toute autre rémunération, sous réserve de la prise en charge des frais de déplacement au taux prévu à la Nomenclature (...) , sans abattement ». Les médecins généralistes du réseau reçoivent aussi un forfait de 45,73 euros par réunion au titre de leur activité de coordination.
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