Quatre personnes sont mortes samedi, dans l’accident d’un avion sanitaire, qui s’est abîmé en mer à 2 h 45 du matin. L’accident a eu lieu à proximité des côtes françaises de l’île franco-néerlandaise de Saint-Martin, dans les Caraïbes. Les quatre victimes, qui étaient seules à bord du petit appareil, sont le pilote, un malade de nationalité chypriote évacué vers la Martinique, un médecin urgentiste et un infirmier anesthésiste, tous deux du SAMU Martinique.
L’accident du petit bimoteur à hélices s’est produit environ cinq minutes après le décollage. L’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, a précisé que l’avion de la compagnie française TAI « était affrété à titre privé depuis Sint Marteen », la partie néerlandaise de l’île binationale. « Ce n’était pas une évacuation sanitaire organisée par le SAMU de Guadeloupe et l’hôpital Louis-Constant Fleming, qui n’utilise pas les services de la compagnie impliquée dans l’accident », a indiqué l’ARS.
Une compagnie sous les feux des critiques.
La compagnie TAI avait été au centre d’une polémique locale en février, quand les médecins de l’hôpital Louis-Constant Fleming de Saint-Martin avaient rendu public leur refus d’assurer des évacuations sanitaires à bord de l’avion de cette compagnie, pourtant agréée en France. Ils lui reprochaient de ne pas disposer d’aménagements spécialisés et dénonçaient le fait que les malades étaient placés à même le sol, soulignant que l’appareil ne disposait pas de ressources en oxygène médical. À la suite de cette polémique, et malgré l’opposition initiale de l’ARS et de l’aviation civile, la direction de l’hôpital avait signé un contrat avec une compagnie basée sur la partie néerlandaise de l’île pour assurer ses évacuations sanitaires vers les CHU de Guadeloupe, située à 250 km plus au sud, et de Martinique, à 500 km au sud. Avant le drame, le médecin et l’infirmière du SAMU de la Martinique s’étaient d’ailleurs rendus sur la partie néerlandaise de l’île à bord d’un avion médicalisé qui n’avait pu en redécoller à la suite d’une panne. À la suite de ce premier incident, ils ont été transférés avec le malade par la route, jusqu’à l’aéroport de Grand-Case dans la partie française pour prendre place à bord du Piper Cheyenne 3 Pa-42 de la compagnie TAI qui devait s’écraser en mer.
Le ministère de la Santé a souligné que les circonstances et les causes exactes de l’accident restent inconnues pour le moment. Le préfet Laurent Prévost et le directeur général de l’ARS Christian Ursulet ont exprimé leur « profonde émotion » face à ce « tragique accident qui endeuille cruellement la Martinique et la communauté des acteurs de secours ».
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