Quatre millions et demi de personnes bénéficiaient au 31 décembre 2002 de la couverture maladie universelle (CMU) et de sa couverture complémentaire gratuite, selon une étude de la direction de la Recherche et des Statistiques (DREES) du ministère des Affaires sociales.
Parmi elles, 3,9 millions résidaient en métropole, soit 200 000 de moins qu'au 30 juin 2002 (7 % de la population métropolitaine), et 600 000 dans les départements d'outre-mer (DOM), chiffre inchangé d'un semestre sur l'autre (34 % de la population couverte).
En métropole, le taux le plus faible est toujours en Haute-Savoie (2,8 %) et le taux le plus élevé, de 12,5 %, dans les Bouches-du-Rhône. Les taux les moins élevés sont globalement observés dans l'Ouest, le Massif central et le nord des Alpes. Les plus élevés se trouvent dans un croissant sud-sud-est et au nord de la France.
La réduction de 200 000 bénéficiaires au deuxième semestre 2002 est liée, selon la DREES, à l'examen des situations des effectifs affiliés au cours de la même période de l'année précédente et dont les droits arrivaient à échéance, mais aussi ceux des bénéficiaires affiliés en 2000 et d'anciens bénéficiaires de l'aide médicale d'Etat (AME) dont les droits avaient été reconduits au deuxième semestre 2001.
Pourtant, souligne l'étude, les flux mensuels d'entrants dans le dispositif ont progressé, passant de 80 000 à 95 000 en moyenne entre 2001 et 2002, en métropole, restant constants dans les DOM.
Au 31 décembre 2002, 15 % des bénéficiaires (660 000 contre 640 000 au 30 juin 2002) ont choisi de confier la gestion de leurs prestations à un organisme complémentaire (mutuelle, assurance ou institut de prévoyance), les autres dossiers étant entièrement traités par les caisses d'assurance-maladie.
En métropole, la proportion des dossiers gérés par un organisme complémentaire varie de 2 % en Seine-Saint-Denis à 50 % en Ardèche. D'une manière générale, les départements où le nombre de bénéficiaires de la CMU est le plus faible sont aussi ceux où la part des dossiers gérés par des organismes complémentaires est la plus élevée, note l'étude.
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