Le cinéma n’est pas seulement un art appliqué, à savoir celui du passage de l’écrit à l’écran. Avec 38 témoins, Lucas Belvaux disposait de tous les ingrédients pour confectionner un film à thèse : à savoir la lâcheté d’une communauté face à un crime atroce. Mais au lieu de brosser une galerie de portraits où le pire le disputerait à l’abject à la manière d’un Yves Boisset dans les années soixante-dix, le film retrace le chemin d’un homme magnifiquement interprété par Yvan Attal à la recherche de sa vérité. Surtout, l’image ici ne se réduit jamais à une simple illustration. En tournant au Havre, la ville participe à la création d’un climat qui la hisse au rang des grandes villes cinégéniques. L’attention enfin apportée à la bande-son, l’importance des lumières contribue à créer une véritable œuvre de cinéma, assez rare dans le paysage cinématographique français.
38 témoins, un film de Lucas Belvaux, Diaphana distribution, 19,90 euros.
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