Un de plus ! Sous réserve de l'invalidation de certains résultats, ce sont quarante et un médecins libéraux ou hospitaliers qui siégeront dans la nouvelle Assemblée nationale, contre seulement quarante lors de la précédente législature et… trente-neuf encore cinq ans plus tôt.
Avec plus de 7 % des députés, le corps médical sera une nouvelle fois une des professions les mieux représentées dans l'hémicycle, même si les tenants de la parité objecteront justement que cinq femmes médecins seulement ont été élues ou réélues : la communiste Jacqueline Fraysse dans son fief de Nanterre, la socialiste Michèle Delaunay qui a terrassé le ministre d'Etat, Alain Juppé, à Bordeaux (lire page 6), Valérie Fourneyron, une étoile montante du PS dans la Seine-Maritime, l'anesthésiste Catherine Génisson (PS, Pas-de-Calais) et Dominique Orliac (PRG), ophtalmologue, à Cahors.
Une poignée de médecins de gauche en plus.
La relative bonne résistance du PS et de ses alliés a profité aux médecins de gauche. Outre Jacqueline Fraysse, treize d'entre eux (dix PS, un Mouvement républicain et citoyen – MRC –, un radical de gauche et un divers gauche, en la personne du Dr Simon Renucci, pédiatre et maire d'Ajaccio) siégeront au Palais-Bourbon de 2007 à 2012. Ils n'étaient que huit médecins de gauche dans la précédente Assemblée élue, puisque nombre de praticiens socialistes avaient été battus en 2002. Ainsi le Dr Philippe Nauche retrouve son siège corrézien perdu cinq ans plus tôt ou de la même façon le Dr Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne.
A l'inverse, les médecins appartenant à des formations de droite seront un peu moins nombreux à siéger. Alors qu'on en comptait trente-deux dans la précédente Assemblée, on recense cette fois vingt-quatre médecins UMP, auxquels il faudra ajouter trois ex-UDF élus sous l'étiquette « majorité présidentielle » : le Dr Jean-Luc Préel, un des meilleurs experts des questions médico-sociales, solidement implanté en Vendée, le Dr Claude Leteurtre, dans le Calvados, et le Pr Olivier Jardé, dans la Somme.
Au total, trente et un médecins ont été réélus (dont huit dès le premier tour, tous UMP) et dix nouveaux entrent à l'Assemblée. Parmi ces derniers, le Pr Jean-Louis Touraine (PS), tombeur à Lyon du Pr Jean-Michel Dubernard, sans doute le plus célèbre chirurgien français.
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