Au congrès Actrims-Ectrims

Quantification de la souffrance neuronale au sein de la substance grise

Publié le 29/09/2014
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Crédit photo : PHANIE

Le congrès Actrims-Ectrims réunissant les scientifiques américains et européens a été l’occasion pour les laboratoires Merck Serono d’annoncer des subventions de recherche d’un montant d’un million d’euros pour l’innovation dans la sclérose en plaques. Cinq projets de recherche translationnelle qui ont participé à l’appel d’offres ont été retenus, dont un projet français dirigé par le Dr Bruno Stankoff (neurologue, Université Pierre et Marie Curie, Paris). Ce projet vise à utiliser et à évaluer la pertinence (sensibilité) d’un nouveau biomarqueur, le flumazenil fluoré, associé à une IRM à très haute résolution (PET-scan), dans la détermination de la souffrance neuronale en particulier au niveau du cortex, à un stade précoce de la maladie. Il s’agira de caractériser le niveau de dommage du neurone chez des patients souffrant d’une SEP rémittente/récurrente ou de la forme progressive primaire de la maladie.

Les données d’imagerie obtenues seront comparées à celles du groupe témoin composé de sujets sains. « Le flumazenil se fixe sur les récepteurs au GABA exprimés par la plupart des neurones. La diminution de fixation du ligand permet de quantifier la neurodégénérescence de façon spécifique, intéressant uniquement les neurones qui expriment le récepteur au GABA. L’hypothèse que nous faisons est que nous pourrions détecter de façon précoce cette atteinte neuronale. L’amplitude de cette atteinte pourrait avoir une signification pronostique. » explique Dr Bruno Stankoff.

Les résultats de cet essai pourraient donc dans un futur proche permettre de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent la maladie, en particulier de mieux appréhender les contributions respectives de la démyélinisation dans le cortex et de l’atteinte dendritique et synaptique sur la neurodégénérescence, puis de proposer un biomarqueur capable de prédire l’évolutivité de la SEP ainsi que la réponse au traitement en particulier aux thérapeutiques de neuroprotection.

D’après un symposium organisé par les laboratoires Merck Serono dans le cadre du congrès ACTRIMS/ECTRIMS 2014.

Dr Sylvie Le Gac

Source : Le Quotidien du Médecin: 9352