Plutôt habitué au grand qu’au petit écran, Thierry Lhermitte a accepté de jouer le rôle-titre de la série Doc Martin, diffusée chaque lundi à 20 h 45 sur TF1 depuis le 10 janvier, pour « la qualité de ce projet ». Le comédien revient ici sur les raisons qui ont motivé son choix, la façon dont il a appréhendé son personnage et ce qu’il retient après avoir joué au docteur pendant deux mois et demi de tournage.
Le Généraliste : Est-ce la première fois que vous interprétez un médecin ?
Thierry Lhermitte. C’est la première fois que je joue le rôle d’un praticien qui exerce réellement sa profession. Dans le film Bancs publics de Bruno Podalydès, par exemple, certes j’étais médecin, mais je ne voyais pas de patient.
Pourquoi avez-vous dit oui, sans hésiter, à la productrice Pascale Breugnot lorsqu’elle a pensé à vous pour le rôle de Doc Martin ?
T.L. J’ai dit oui très vite à Pascale Breugnot au regard de la qualité du scénario et des dialogues. Peu importe s’il s’agissait de jouer un médecin ronchon. Peu importe aussi si ce n’était pas pour le cinéma, mais pour la télévision. Dès que la qualité est au rendez-vous, j’accepte un projet et ce qu’il se destine pour le petit, le grand écran ou encore pour le théâtre.
En amont du tournage, vous avez visionné la série anglaise éponyme que Pascale Breugnot a souhaité adapter pour la France. Qu’en avez-vous pensé ?
T.L. J’ai beaucoup aimé la série anglaise, tout comme le caractère bien trempé du Dr Martin Ellingham, dont se sont inspirés les scénaristes français pour dessiner les contours du personnage de Martin Le Fol.
Justement, quels sont les principaux traits de caractère de Martin Le Fol ?
T.L. Il est psychorigide et maniaque, bref imbuvable. Il éprouve le besoin de tout dire à ses patients, quitte à les effrayer, pour les inciter à se faire soigner. A titre personnel, je n’ai pas beaucoup de points communs avec lui.
Malgré cela, Doc Martin parvient tout de même à soigner et fidéliser quelques patients…
T.L. Oui et il va même se faire quelques amis. Car, malgré tout, il a un bon fond.
Avez-vous suivi une préparation particulière avant d’endosser la blouse blanche de Doc Martin ?
T.L. Je n’ai pas eu besoin de préparation particulière, ni de formation auprès d’un médecin généraliste, car tout était bien précisé, bien calé, bien cadré dans le scénario. Tous les détails techniques, les gestes, le vocabulaire médical étaient spécifiés et parfaitement décrits par les scénaristes. Et puis il ne s’agit pas d’une série purement médicale : cette série est avant tout une comédie. J’ai donc juste fait mon travail d’acteur.
Comment qualifieriez-vous les rapports que le Dr Le Fol entretient avec Clémentine, sa secrétaire médicale ?
T.L. C’est une cohabitation forcée entre elle et Doc Martin. Clémentine est une totale incapable ! Elle est délurée, désinvolte, invivable et surtout invirable. C’est d’ailleurs tout le problème de Doc Martin : il a hérité de la jeune femme en reprenant le cabinet du Dr Fauvet et il doit faire avec.
L’autre héritage encombrant du Dr Fauvet, c’est le Border Collie sans cesse dans les jambes de Doc Martin…
T.L. À l’instar de Clémentine, ce chien est déjà dans le cabinet lorsque Doc Martin débarque à Port-Garrec. D’emblée, il déteste cet animal qui le squatte et il va multiplier les ruses pour s’en débarrasser. Mais en vain. Du coup, une fois encore, il va devoir composer, faire avec. Mais, rassurez-vous : à terme, ça va s’arranger entre eux.
Port-Garrec – alias Doëlan, dans la réalité – est-il le petit port breton idéal pour visser une plaque de médecin généraliste ?
T.L. Port-Garrec a beau être un ravissant petit port du Finistère, très sympa, on n’y fait ni ce qu’on veut, ni comme on veut. Les habitants sont très particuliers, avec leurs habitudes, leurs manies, leurs manières. C’est d’ailleurs ce qui crée tout le comique de situation.
Combien d’épisodes ont-ils déjà été tournés ?
T.L. Six épisodes ont été tournés en deux mois et demi, durant l’été dernier.
Votre intérêt pour les blouses blanches dépasse le cadre de la fiction, puisque vous êtes parrain de la Fondation pour la recherche médicale depuis 2004. Pourquoi un tel engagement ?
T.L. La science, la médecine et la santé publique m’intéressent beaucoup. En m’impliquant aux côtés de la Fondation pour la recherche médicale, j’apporte ma notoriété pour servir une cause à laquelle je crois.
En quoi consiste votre rôle de parrain ?
T.L. Je participe notamment à la visite de laboratoires de recherche et j’interviens régulièrement, au nom de la Fondation, dans le Magazine de la Santé de Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes, sur France 5.
Doc Martin a-t-il, lui aussi, une fibre humanitaire ?
T.L. Pas dans les six épisodes qui ont déjà été tournés. Mais, par la suite, tout est possible…
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