Pour aider les 60 % de fumeurs qui souhaitent arrêter la cigarette, mais pour qui le passage à l'acte reste difficile, l'INPES et le ministère de la Santé ont lancé à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac une campagne de communication auprès du grand public et des professionnels de santé. Objectif : mieux faire connaître le processus de sevrage pour le dédramatiser. « Tabac : quand on sait, c'est plus facile d'arrêter », dit la signature de la campagne multimédia (presse magazine, réseau des cafés-hôtels-restaurants, radio et Internet).
Des documents pédagogiques sont à la disposition du public et des professionnels de santé, «acteurs essentiels du soutien des personnes pour arrêter de fumer».
L'un des objectifs est de faire connaître Tabac Info Service et ses deux dispositifs d'aide à l'arrêt : la ligne téléphonique, qui répond à toute question sur le tabac et propose l'envoi gratuit de documentation, un suivi par un tabacologue et des entretiens sur le thème de la nutrition ; le site Internet, avec des outils et des exercices interactifs, et la possibilité d'un « coaching » avec des e-mails de soutien, de conseils… Le numéro de téléphone figure actuellement sur un paquet de cigarettes sur quatorze ; c'est là que 49 % des appelants l'ont trouvé. Roselyne Bachelot souhaiterait qu'il soit mentionné sur tous les paquets. Le site, qui comporte aussi une partie dédiée aux professionnels de santé, a reçu 445 000 visites et « coaché » 15 000 personnes en 2007.
Tabac Info Service, 0825.309.310, du lundi au samedi, de 8 heures à 20 heures ; www.tabac-info-service.fr.
La cigarette traquée par la police
L'interdiction de fumer dans les lieux publics et de convivialité est assortie de contrôles de verbalisation. Depuis le 1er janvier 2008, la direction centrale de la sécurité publique a relevé 188 infractions à la réglementation à Paris dans 45 établissements. Ces sanctions ont frappé des usagers dans 60 % des cas et les responsables de locaux dans 40 % des situations.
En province, 373 infractions à la réglementation antitabac ont été constatées : 246 imputables à des usagers et 127 aux gérants ou responsables de locaux.
La direction générale de la gendarmerie nationale indique que les terrasses aménagées en lieux couverts et clos accueillant du public qui fleurissent devant les bars-tabac tombent également sous le coup de cette réglementation.
L'interdiction semble aujourd'hui globalement respectée (97 % des fumeurs déclarent ne jamais fumer dans les restaurants et 95 % dans les bars). Mais les lieux de convivialité se sont un peu déplacés. La rue devient l'espace fumeurs de tout un chacun.
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