On le sait relativement peu mais Bayer occupe une place importante sur le marché de la radiologie de contraste, en particulier dans le diagnostic et le suivi des cancers : 67 % des systèmes d’injection et de perfusion pour radiologie de contraste, 47 % des produits destinés à l’IRM et 17 % des produits iodés, dans le monde.
À titre d’exemple, 194 des 450 millions d’IRM de contraste ont été réalisées dans le monde avec des produits Bayer. Bayer est également très présent en oncologie avec Nexavar, Stivarga et aussi Xofigo, radioisotope (dichlorure de radium) indiqué dans le cancer de la prostate résistant à la castration, avec métastases osseuses symptomatiques. La radiothérapie est aussi un axe de développement privilégié, autour de l’émission de rayonnement alpha à haute énergie : le thorium 227 apparaissant, à travers des conjugués stables formés avec des anticorps spécifiques, comme le meilleur candidat pour des thérapies ciblées. Bayer a décidé de créer une plateforme dédiée à l’élaboration de ces TTCs (Targeted Thorium Conjugates) et un de ces composés, ciblant un antigène de surface spécifique de la prostate, devrait entrer prochainement en développement clinique.
Diversité et partenariat
Mais bien sûr la radiothérapie ne représente pas le seul axe de recherche de Bayer, les thérapies ciblées utilisant des anticorps reconnaissant des protéines spécifiques de tumeurs (antibody-drug-conjugates) et l’immuno-oncologie à la recherche de la nouvelle génération d’agents actifs sur un plus grand nombre de patients, sont des priorités. Comme tous les grands groupes pharmaceutiques, Bayer a tissé de nombreux partenariats avec des centres universitaires (dont le prestigieux MIT à Boston) et avec des start-ups, notamment avec Loxo oncology (Connecticut), pour le développement du larotrectinib, inhibiteur de TRK (tropomyosin receptor kinase) qui représente un espoir pour une douzaine de cancers solides de l’adulte et de l’enfant, présentant une fusion TRK. Un autre inhibiteur de TRK, de seconde génération LOXO-195 est également en développement.
Il n’y a pas que l’oncologie
Si l’oncologie occupe une place centrale dans la R et D de Bayer, le Groupe entend bien confirmer son rôle de leader dans le domaine cardiovasculaire, à commencer par la thrombose avec la poursuite des travaux sur le rivaroxaban (déjà administré à plus de 26 millions de patients dans le monde) et la recherche d’une nouvelle génération d’anticoagulants (anti-facteur XI), mais aussi dans l’insuffisance cardiaque et la néphropathie diabétique. Enfin, Bayer entend maintenir ses positions en gynécologie en se focalisant sur le fibrome utérin (vilaprisan, modulateur sélectif du récepteur de la progestérone) et l’endométriose (inhibiteur AKR1CE, non hormonal).
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