L’enquête sur la prise en charge de la douleur dans les hôpitaux locaux, qui sera présentée ce vendredi 25 septembre, est née de la concomitance de deux facteurs. « D’une part, le plan Cancer prévoit la mise en place d’un Comité de lutte contre la douleur (CLUD) dans les hôpitaux. D’autre part, j’étais en contact avec une infirmière qui, pour le compte de l’ARH Rhône-Alpes, avait réalisé, en 2006, une enquête sur ce thème auprès des 360 établissements hospitaliers de la région. Du coup, nous avons cherché à savoir comment cela se déroulait dans l’ensemble des 350 hôpitaux locaux nationaux», explique le Dr Marie-Hélène Gras-Gonin, médecin généraliste de l’hôpital local de La Tour du Pin qui organise cette édition 2009 des assises des hôpitaux locaux.
Les résultats de cette enquête, menée en partenariat avec la MSA, ne seront connus que dans deux semaines. Mais sa méthodologie en est déjà connue. Un questionnaire a ainsi été adressé à l’ensemble de ces établissements au début de l’année. Premier objectif : connaître l’identité de l’établissement via la description de ses unités, son activité, la répartition de ses patients, et leur degré de dépendance.
Ensuite, identifier le fonctionnement de la structure hospitalière en termes de prise en charge de la douleur : un CLUD existe-t-il ? Si oui, comment est-il composé ? Participe-t-il à un Interclud ou à défaut, existe-t-il dans votre établissement des groupes de réflexion douleur ?
« L’état des lieux qui sera présenté sera particulièrement riche d’enseignements, en ce qu’un thème comme la douleur offre des exemples concrets de coopération entre des groupes hospitaliers de taille et de vocation différentes », développe, enthousiaste, le Dr Pascal Gendry.
D’ailleurs, le président de l’Association Nationale des médecins généralistes des hôpitaux locaux (AGHL) st convaincu que ces structures, avec la mise en place prochaine des Agences régionales de santé, seront bientôt amenées à jouer un rôle accru dans le maillage et l’organisation des soins. « Tout simplement parce qu’il y aura désormais un interlocuteur unique pour ce qui concerne la médecine de ville et le médico-social. Je suis persuadé que cela devrait permettre de débloquer les dossiers d’expérimentation de prise en charge, à cheval sur ces différents secteurs et qui restaient, du coup, parfois bloqués devant le guichet de l’ARH », analyse le Dr Gendry. Réponse dans les prochains mois.
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