UN ESSAI de phase I mené à l’Institut Gustave Roussy (Dr Fabrice André, INSERM U981) suggère chez des femmes atteintes d’un cancer du sein que l’évérolimus peut lever une résistance au traitement par paclitaxel et trastuzumab.
On sait qu’il peut exister chez les femmes traitées pour un cancer du sein métastatique surexprimant HER2, une résistance au trastuzumab. Cette résistance semble multifactorielle. L’activation de la voie mTOR (une des voies d’activation cellulaire qui aboutit à la division de la cellule cancéreuse) est un des facteurs suspectés dans cette résistance. D’où l’hypothèse qu’un inhibiteur de la voie mTOR permettrait de lever la résistance par trastuzumab chez ces patientes.
L’étude multicentrique d’escalade de dose pour l’everlimus a inclus 33 patientes dont 31 ont reçu un premier traitement par taxanes (paclitaxel) et 32 présentaient une résistance au trastuzumab. L’everolimus a été testé pour des doses de 5, 10 et 30 mg/j en association avec le paclitaxel et le trastuzumab. Compte tenu des toxicités observées, la dose de 10 mg/j d’évérolimus est celle recommandée par les auteurs pour le développement de futurs essais cliniques.
Réponse globale et stabilisation.
L’efficacité du traitement a été testée chez 27 des patientes incluses. « Le taux de réponse globale était de 44 %, la maladie était stabilisée à six mois dans 74 % des cas, la médiane de survie sans progression de la maladie était de 34 semaines et parmi les 11 patientes résistantes à la fois au trastuzumab et aux taxanes, le taux de réponse globale au traitement était de 55 % », indique un communiqué de l’IGR.
« L’évérolimus combiné au trastuzumab et au paclitaxel a été généralement bien toléré et l’activité anti-tumorale est encourageante chez ces patientes pourtant prétraitées par trastuzumab et ayant développé une résistance à ce traitement », concluent les auteurs.
Une étude de phase III internationale est en cours pour valider cette approche.
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