Le programme patient-partenaire, une initiative innovante parrainée par l'Association de lutte antirhumatismale (AFLAR) et la Société française de rhumatologie et soutenue par les Laboratoires Pfizer dans vingt pays, vise à favoriser le dialogue médecin-patient et à rendre plus humaine la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde.
LE PROGRAMME patient-partenaire (PPP) né aux États-Unis (université du Texas) a été introduit en France en 1987 et coordonné par le Pr Liana Euller-Ziegler. Onze CHU y participent déjà. L'idée maîtresse du programme est de former des patients volontaires atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) afin de faire comprendre aux étudiants en médecine le vécu quotidien de leur maladie et l'atteinte souvent sévère de leur qualité de vie, pour une prise en charge plus adaptée.
Ce programme consiste, en premier lieu, à former des patients partenaires recrutés dans les CHU, sur la base du volontariat, par les professeurs de rhumatologie, sur deux critères : leur aptitude à communiquer, leur attitude positive face à leur maladie. Deux séminaires interactifs destinés à leur formation leur assurent une information complète sur la PR, ainsi que l'apprentissage de techniques de communication. Afin de maintenir une qualité constante de la formation, une rectification annuelle nationale est effectuée. Ainsi, de par les échanges avec les autres patients formateurs, une vision large de la maladie est acquise. Dans un deuxième temps, ces patients formateurs et formés (75 actuellement) vont faire partager aux étudiants en médecine, au cours de sessions d'une heure et demie, la vie au quotidien d'une maladie chronique où douleur, fatigue, handicap, soins se mêlent. Ces patients vont, par leur témoignage, par le dialogue, faire comprendre le retentissement psychologique de la PR sur leur vie sociale, professionnelle, familiale. Après ces sessions, qui, dans certains CHU sont intégrées au programme d'enseignement universitaire, une évaluation est faite tant par les enseignants patients que par les étudiants à l'aide de différents tests.
De façon unanime, les réactions des deux parties sont très positives. Les 1 400 étudiants déjà formés estiment notamment que «cette dimension du vécu est irremplaçable» et nombreux aimeraient voir un tel programme étendu à d'autres maladies chroniques.
D'après une conférence de presse organisée par Pfizer, l'AFLAR et la SFR.
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