Sur les 331 projets de télémédecine recensés à la fin de 2012 par le ministère de la Santé, 30 % impliquent le secteur ambulatoire. Parmi les cinq priorités définies en 2011 au sein du programme national de télémédecine, deux intéressent au premier chef la médecine de ville, à savoir la télésurveillance des maladies chroniques (pathologies cardiovasculaires, insuffisance rénale, diabète) et la télémédecine en structures médico-sociales.
Prévu dans le cadre du budget 2014 de la Sécurité sociale, l’expérimentation des financements de pratiques de télémédecine dans le parcours de soins en secteur libéral concerne actuellement le télésuivi des plaies chroniques ou complexes. « C’est l’une des premières applications de la télémédecine dans un parcours de soins qui se développe partout même si certaines régions ont un peu d’avance comme le Languedoc-Roussillon ou la Basse-Normandie avec le programme DOMOPLAIES », fait remarquer le Dr Pierre Simon, président de la Société française de télémédecine (ANTEL).
La locomotive des pathologies chroniques
Comme le souligne le Dr Simon, la télémédecine ouvre un nouveau paradigme par rapport à la pratique traditionnelle de la médecine. Aujourd’hui en France le sujet de la télémédecine est étroitement lié à celui du développement des maladies chroniques. « Jusqu’à présent, leur mode de prise en charge était celui des pathologies aiguës. Désormais, on réfléchit et on avance sur des organisations de parcours de soins qui prennent en compte le caractère pluriprofessionnel de la prise en charge des patients. » Et à ce titre « la télémédecine apporte une meilleure coordination des soins entre les professionnels de santé et quand cela est nécessaire une surveillance plus étroite avec des niveaux d’alarme qui permettent de prévenir les hospitalisations », analyse le Dr Simon. Un tiers des patients atteints des pathologies chroniques visées par les projets en cours de télémedecine seraient éligibles prioritairement aux dispositifs de télésuivi.
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