Alors que le retentissement de la bronchopneumopathie obstructive (BPCO) sur la qualité de vie des patients a été largement exploré, son impact spécifique sur la sexualité reste très peu documenté.
Certains travaux suggèrent pourtant des répercussions importantes avec, dans une étude déjà ancienne, près d’un tiers des patients rapportant l’arrêt total de toute activité sexuelle après le début de leur maladie pulmonaire. D’autres travaux mettent en évidence une association forte entre BPCO et dysfonction érectile (DE), avec une corrélation entre la sévérité de la maladie pulmonaire et la sévérité de la dysfonction sexuelle. Dans les formes sévères, la prévalence de la DE atteindrait près de 75 %.
Plusieurs facteurs ont été avancés pour expliquer cette association, allant d’un hypogonadisme biologique à une dégradation de l’image de soi en passant par la limitation des capacités d’exercice et une composante anxiodépressive. Les données concernant l'hypogonadisme sont toutefois contradictoires, certaines études suggérant un hypogonadisme fréquent chez les patients BPCO, tandis que d'autres retrouvent une prévalence similaire à celle observée en population générale. De même l’impact réel de la dyspnée sur l’activité sexuelle reste difficile à évaluer, même si des difficultés respiratoires lors des rapports sont fréquemment rapportées par les patients.
À l’inverse, concernant l’impact de la sexualité sur la fonction respiratoire des patients BPCO, une petite étude italienne suggère que l’acte sexuel n’aurait pas d’effet délétère, voire améliorerait les choses. Dans ce travail, la saturation s’améliore même pendant les rapports sexuels avant de revenir à l’état initial une dizaine de minutes plus tard !
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