Le temps où la douleur de l'enfant était niée, ignorée ou négligée est révolu. Pourtant, celle-ci reste difficile à évaluer, étape préalable à tout traitement néanmoins nécessaire. La compréhension et le ressenti qu'a l'enfant de sa douleur et de sa maladie évoluent avec son développement cognitif. La façon de dépister une douleur et de l'évaluer sera donc fonction de l'âge.
La recherche de la douleur doit être systématique. Le recours à des outils validés permet de limiter la part de subjectivité du médecin et de fournir un score guidant le choix thérapeutique. L'hétéroévaluation, faite par le praticien, est adaptée aux tout-petits et aux enfants non communicants. Il s'agit d'observer les mimiques du visage, la gestuelle du corps et la qualité du sommeil ; il est aussi tenu compte de la persistance de la relation à l'entourage et de la possibilité de réconfort. Des modifications du pouls ou de la pression artérielle sont également révélatrices, ainsi que les plaintes et les pleurs.
Au-delà de 6 ans, des échelles d'autoévaluation sont très utiles ; il en existe de nombreuses : l'échelle visuelle analogique est souvent utilisée.
Mais l'évaluation de la douleur chez l'enfant reste difficile. Elle exige beaucoup d'empathie et de savoir-faire de la part du praticien, qui doit utiliser les outils qu'il connaît et maîtrise le mieux. La douleur doit aussi être réévaluée périodiquement, notamment pour ajuster ou modifier un traitement.
Les bonnes questions à se poser
Les douleurs chroniques rebelles, posent, elles aussi, des problèmes complexes : mécanismes physiopathologiques divers et intriqués, difficultés d'évaluation, parfois imprécision du diagnostic causal, diversité des approches thérapeutiques et craintes des patients (parfois aussi des médecins) vis-à-vis de certains traitements tels que les opioïdes.
Avant la prescription de ce type de produit, le praticien doit s'être posé un certain nombre de questions : le diagnostic est-il bien établi ? existe-t-il une composante neuropathique ? le patient présente-t-il une fragilité psychologique ou un risque d'addiction ? est-il suffisamment informé ? le recours à une équipe pluridisciplinaire peut-il être utile ?
La durée de l'épisode douloureux, l'intensité de la douleur et son évolution dans la journée, ainsi que l'âge du patient, guident le choix de la molécule. L'objectif n'est en général pas d'éradiquer la douleur, mais de la rendre acceptable. Cet objectif est à mettre en parallèle avec le risque d'effets indésirables et leur traitement.
S'appuyer sur un diagnostic précis
Le troisième atelier organisé par le Laboratoire Grunenthal s'intéressait également au bon usage du médicament, en l'occurrence des antibiotiques ; thème qui préoccupe les autorités de santé et qui fait l'objet d'une campagne d'information grand public.
L'émergence de résistances de plus en plus nombreuses aux molécules disponibles implique, d'une part, des efforts de recherche pour mettre au point de nouveaux antibiotiques efficaces sur les pathogènes résistants de demain et, d'autre part, l'application stricte des règles de bon usage pour freiner le développement de nouvelles résistances.
Ces règles de bon usage consistent à choisir le bon antibiotique, prescrit à la bonne dose et pour une durée correcte, en se limitant aux indications et aux situations où l'antibiothérapie est réellement justifiée. Selon les recommandations actuelles, une rhino-pharyngite ou une bronchite aiguë non compliquées ne relèvent pas d'une antibiothérapie ; une angine, une sinusite ou une exacerbation de bronchite chronique la justifient parfois. Il s'agit donc d'affiner les diagnostics et d'éviter les prescriptions probabilistes.
Atelier parrainé par les Laboratoires Grunenthal.
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