La dernière sortie de l’UFC-Que Choisir qui dénonce dans son numéro de janvier l’invasion des prospectus publicitaires dans les cabinets médicaux (« Non aux marchands du temple dans les salles d’attente »), et presse la ministre de la Santé de faire le ménage dans la prochaine loi de santé publique, exaspère la CSMF. « Toujours en quête de sensationnel, l’UFC-Que Choisir s’en prend cette semaine aux salles d’attente et aux dépliants mis à la disposition des patients par les médecins qu’ils assimilent à de la publicité, peste le syndicat. Cette nouvelle attaque en règle contre les médecins libéraux, qui survient après la diffusion de chiffres grossièrement truqués sur les prétendus "dépassements d’honoraires", est totalement déplacée et hors de propos. »
Alors que l’association évoque une véritable « déferlante commerciale », la CSMF assure que la plupart des dépliants et prospectus dans les salles d’attente des cabinets sont « des documents émanant des autorités sanitaires, dont la HAS, la Direction générale de la Santé, des ARS [agences régionales de santé], ainsi que de l’assurance-maladie, et parfois même de certaines associations de patients ».
La couleur des peintures et les espèces de plantes vertes
Ces documents, ajoute le syndicat du Dr Chassang, « participent à l’information des patients et, pour certains, relèvent de l’éducation thérapeutique ».« Il appartient à chaque médecin de déterminer ce qu’il souhaite diffuser dans sa salle d’attente », tranche la CSMF.
Le message est clair : la démarche de Que Choisir est « intrusive » dès lors que la salle d’attente appartient au médecin, « libre d’y diffuser les informations qu’il juge utiles au regard de sa patientèle ».
Le syndicat s’en prend ensuite, avec ironie, aux méthodes de l’association. « L’UFC-Que Choisir, qui cherche à tout régenter, veut-elle aussi imposer la censure des pages de publicité contenues dans les journaux et magazines proposés dans les salles d’attente ? (...) Il est hors de question que, demain, elle se permette de définir la couleur des peintures, la forme des chaises ou les espèces de plantes vertes autorisées, dans le but de se faire de la publicité. Les médecins libéraux sont encore maîtres chez eux et entendent le rester ! »
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