Dans une très sérieuse étude qu'elle consacre à l'analyse depuis 1990 du « déficit tendanciel » du régime général de l'assurance-maladie, la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) découvre un facteur jusqu'ici totalement inconnu opérant sur les fluctuations financières du fameux « trou de la Sécu ». La trouvaille n'est ni conjoncturelle - elle n'a rien à voir avec la situation économique du pays, pas plus qu'avec les besoins de santé des Français - ni structurelle - aucun rapport avec les moyens régulièrement injectés dans le gouffre. Elle est d'ordre purement psychologique : chaque fois que la situation financière dramatique de la Sécurité sociale est mise en avant, que la société s'interroge collectivement sur le sujet, les acteurs du système de santé modifient leurs comportements. Les professionnels modèrent leur activité, les assurés leur consommation médicale. Résultat : le déficit cesse de se creuser. La caisse observe ce phénomène à trois reprises : aux alentours de 1991 lors des accords Evin et de la création de la CSG, en 1994 après la loi Teulade, en 1995 lors de la préparation du plan Juppé. De quoi donner du cœur à l'ouvrage à Jean-François Mattei.
L'HISTOIRE DU JOUR
Psychologie du trou
Publié le 07/03/2004
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Article réservé aux abonnés
> KARINE PIGANEAU
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr: 7493
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature