La justice ne sortira pas indemne du procès d'Outreau, les experts non plus. Ils ne sont pas étrangers à la comparution devant la cour d'assises du Pas-de-Calais de dix-sept adultes, dont quatre seulement reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, notamment viols en réunion sur dix-huit enfants. Les revirements successifs de l'accusée-accusatrice principale ont semé le doute sur la façon dont l'instruction a été menée et la parole des enfants entendue. Les experts qui se succèdent maintenant ne vont pas apporter la lumière, avec leurs contradictions.
Un psychiatre décrit une des prévenues : elle n'a « pas de traits de personnalité habituellement rencontrés chez les abuseurs sexuels », dit-il. Le psychologue qui a examiné la même n'est pas d'accord : il voit chez elle « des traits de personnalité relevés dans le profil des abuseurs sexuels : immaturité affective, fonctionnement égocentrique ». L'avocat de la prévenue demande au psychologue s'il a « conscience de l'impact d'une telle phrase qui peut faire qu'une personne qui crie son innocence se retrouve sur le banc des accusés ». Le psychologue répond : « Cela va faire débat. » Et ajoute : « Chez les psychiatres, il y a une conception plus restrictive de l'étude de la personnalité, alors que le psychologue a une conception plus large. » L'expertise psy n'est pas une science exacte. Est-elle une question de conception ?
L'HISTOIRE DU JOUR
Psy contre psy
Publié le 09/06/2004
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> R. C.
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7557
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