REFERENCE
Chaque école a en fait tenté de corriger les insuffisances de longévité prothétique, chacune à sa façon, au fur et à mesure des résultats cliniques.
La conservation du croisé postérieur ne semble pas apporter plus de risques de reprise que son sacrifice ou sa substitution.
Le débat sur sa conservation doit donc être relativisé. L'avantage de la substitution est de faciliter la pose prothétique sans pour autant compromettre, à terme, la fixation prothétique.
Après environ une dizaine d'années d'usage des modèles classiques de prothèses de genou, dérivés de la référence historique condylaire totale (pièces monobloc de fémur distal et tibia proximal), les chercheurs ont tenté d'introduire de nouveaux concepts biomécaniques.
Contrairement au genou humain naturel, physiologique, qui, en même temps qu'il se fléchit, autorise un certain débattement rotatoire selon l'axe longitudinal, le genou prothétique supprime en grande partie cette rotation. L'idée de laisser se produire un plan de glissement rotatoire sur l'embase tibiale est apparue séduisante aux chercheurs des laboratoires biomécaniques. En fait, plusieurs années d'expérience clinique pourtant satisfaisante n'ont pas permis de démontrer de supériorité significative de cette innovation en termes d'usure de la prothèse ou de maintien de son scellement au cours du temps.
Obsédés par les effets biologiques néfastes des débris d'usure du polyéthylène sur la fixation prothétique, les chercheurs ont remis en question le couple de glissement articulaire de référence en métal polyéthylène. La pièce fémorale métallique a donc été remplacée par des massifs condyliens soit totalement en céramique, soit alliant du métal du côté squelettique et de la céramique sur la surface articulaire de glissement.
Les résultats cliniques obtenus semblent très satisfaisants, mais le surcoût industriel engendré ne semble défendable que lors d'implantations chez les sujets jeunes.
Au total, l'expérience considérable acquise au cours du temps paraît démontrer qu'en dépit de l'existence de six différentes méthodes d'implantation de prothèses de genou, les résultats cliniques ne semblent guère significativement différer sur le long terme. L'important reste que le chirurgien implanteur applique rigoureusement la méthode spécifique à l'implant sélectionné. Comme en matière de prothèse de hanche, le patient choisira donc un chirurgien plutôt qu'une prothèse d'un type particulier.
Dallas. Congrès de l'American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature