Prothèses PIP : les chirurgiens ne jouent pas tous le jeu de la baisse des tarifs

Publié le 14/03/2012

Environ 20 % des femmes porteuses de prothèses mammaires PIP se sont fait retirer leurs implants, selon les chiffres fournis aujourd’hui par les autorités sanitaires françaises. « Il y a déjà au moins cinq mille femmes françaises qui n’ont plus de prothèses PIP sur environ 30 000 porteuses », a indiqué le directeur général de l’agence des produits de santé (AFSSAPS), Dominique Maraninchi à l’issue du comité de suivi des porteuses PIP. Selon un bilan établi fin février, 1 986 ruptures ont été constatées sur des prothèses PIP. Près de la moitié de ces ruptures concerne des implants récents de moins de cinq ans, « ce qui est anormal », confirme le Pr Maraninchi. « Ces chiffres confirment la mauvaise qualité des implants PIP » et confortent la décision du gouvernement de recommander le retrait, a-t-il ajouté. Fin février, 3 031 femmes porteuses d’implants PIP s’étaient fait retirer leurs prothèses à titre préventif soit 2 154 de plus que fin janvier. Le directeur général de la Santé (DGS), Jean-Yves Grall a souligné, à l’issue de la même réunion, qu’il y avait eu peu de réclamations de patientes sur les opérations d’explantation. Les syndicats des chirurgiens plasticiens avaient promis de pratiquer des honoraires « modérés » pour ces opérations. Mais Murielle Ajello, présidente du Mouvement de Défense des Femmes Porteuses d’Implants et de Prothèses (MDFPIP) affirme que beaucoup continuent de pratiquer les tarifs « habituels ». Jean-Yves Grall ne signale, pour sa part, que « trois ou quatre signalements de patientes à l’Ordre des médecins ».

S. H.

Source : lequotidiendumedecin.fr