Le député PS Gérard Bapt, rapporteur spécial de la mission Santé à l’Assemblée nationale, s’est dit « bluffé par une entreprise d’escroquerie extraordinaire », a-t-il dit à propos de la société PIP qui fabriquait des prothèses mammaires frauduleuses. Après s’être rendu hier au siège de l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, le député a salué la « coopération » dont ont fait preuve les responsables de l’AFSSAPS, qualifiant sa visite d’« instructive et passionnante ». Selon lui, sans les dénonciations de salariés de la société PIP et « la perspicacité » de l’inspecteur de l’AFSSAPS qui s’est rendu sur place en 2010, la fraude n’aurait pas pu être découverte.
Le Dr Bapt s’est en revanche jugé « effrayé » par la sous-notification de ruptures des prothèses de la part des chirurgiens. « Il y a eu très peu de notifications à l’AFSSAPS », a-t-il déclaré à l’AFP. « Peut-être y a-t-il eu un retard à l’allumage de l’AFSSAPS, mais seulement de quelques mois. » Le député a par ailleurs dénoncé « le retard de la justice » dans cette affaire. « C’est incroyable que ce monsieur (Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP, NDLR) n’ait pas encore été entendu par un juge », a-t-il ajouté, soulignant qu’« il n’est même pas sous contrôle judiciaire ». Il a également regretté « l’inexistence d’une véritable sécurisation des dispositifs médicaux ».
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