« 60 % des gastroentérites hospitalisées sont à rotavirus » a indiqué le Pr Marc Bellaïche. La mortalité est essentiellement liée au jeune âge L’étude SHRIK (Surveillance for Hospitalized Rotavirus Infections in Kids) confirme le poids important des gastro-entérites à rotavirus qui saturent les services d’urgences par bouffées épidémiques. D’autant qu’elles surviennent souvent en même temps que les infections à VRS. Le rotavirus est un virus très résistant à forte transmission nosocomiale. « Je suis un vrai militant de ce vaccin » a souligné le Pr Bellaïche en déplorant qu’il ne soit pas encore remboursé et non recommandé de manière systématique.
77% la conseillent
Pourtant, le vaccin est très efficace chez le jeune enfant avec une protection persistante pendant la deuxième et troisième année. Chez les prématurés, l’immunogénicité est satisfaisante : de 75,9 % chez le grand prématuré et de 88 % chez les enfants nés entre 31 et 36 semaines d’aménorrhée. La sécurité d’emploi se vérifie sur une expérience de 63 000 enfants sans le risque d’invagination intestinale aiguë décrit lors du premier vaccin Rotashield®. Une enquête auprès de l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire a montré que 54 % des médecins ne sont pas d’accord avec l’absence de recommandation officielle en faveur de la vaccination. En pratique, la plupart des pédiatres la recommande : « 77 % la démarrent à 2 mois et 92 % respectent l’intervalle d’un mois » a expliqué le Pr Georges Thiébault (pédiatre, Montpellier). Le vaccin buvable ROTARIX® s’administre en deux doses, la première avant quatre mois et la deuxième avant six mois avec un intervalle d’un mois entre les deux doses. Le prix est de 137 € mais certaines mutuelles aident au remboursement. L’expérience belge montre une corrélation nette entre la couverture vaccinale et la réduction des pics épidémiques des gastro-entérites à rotavirus.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature