EN 2005, L'ASSEMBLÉE générale des Nations unies a adopté une résolution préconisant l'organisation d'une semaine mondiale pour la sécurité routière. La première, qui veut donner la parole aux jeunes, se déroule du 23 jusqu'au 29 avril avec des centaines de manifestations dans le monde*, et, en particulier, aujourd'hui et demain, l'Assemblée mondiale des jeunes, qui réunit à Genève des délégués de plus de 100 pays, ainsi que des personnalités, telles que le secrétaire général de l'ONU, Ban - Ki-moon, et le Premier ministre britannique, Tony Blair, et des vedettes, comme le musicien Moby.
Chez les 10-25 ans, les accidents de la route sont la première cause de décès, confirme un rapport de l'OMS publié à cette occasion. Près de 400 000 moins de 25 ans sont tués dans des accidents de la circulation chaque année et des millions d'autres, blessés ou handicapés. La grande majorité de ces décès et traumatismes surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les taux les plus élevés se rencontrent en Afrique et au Moyen-Orient. Les jeunes issus de milieux défavorisés sont les plus exposés dans tous les pays, indique le rapport, et les garçons sont plus exposés que les filles dans tous les groupes d'âge jusqu'à 25 ans.
Un pour cent du PIB.
Selon l'OMS, faute d'une action plus poussée à l'échelle mondiale, le nombre de décès et de traumatismes risque d'augmenter considérablement. Avec des conséquences non seulement humaines, mais aussi économiques. Le coût global des accidents est estimé à 518 milliards de dollars, y compris le coût du préjudice matériel, des soins de santé et d'autres dépenses. Pour beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire, ce coût représente entre 1 et 1,5 % du PNB, soit, dans certains cas, plus que ce qu'ils perçoivent au titre de l'aide au développement.
Or, soulignent les auteurs du rapport, la majorité de ces accidents, qui impliquent souvent des enfants jouant dans la rue ou des jeunes piétons ou motocyclistes, des jeunes conducteurs et des usagers des transports publics, sont prévisibles et évitables. Ils recommandent des mesures spéciales de sécurité pour les enfants et, pour protéger les adolescents, un abaissement du taux limite d'alcoolémie pour les jeunes conducteurs et l'instauration d'un permis de conduire progressif. L'abaissement des limites de vitesse, la répression de la conduite en état d'ivresse, l'encouragement de l'utilisation des ceintures de sécurité, des dispositifs de retenue pour enfant et du port du casque pour les motocyclistes, l'amélioration de l'état des infrastructures routières et la création d'espaces dans lesquels les enfants puissent jouer en toute sécurité, mesures réalisées dans de nombreux pays, sont aussi cités en exemple.
Le rapport s'accompagne d'un document réunissant des témoignages, « Faces behind the figures : voices of road traffic crash victims and their families » (« Les visages derrière les chiffres : les voix des victimes d'accidents de la circulation et de leurs familles », élaboré par l'OMS et l'Association for Safe International Road Travel. Ces témoignages illustrent les effets dévastateurs potentiels de ces décès et de ces traumatismes sur les plans physique, psychologique, émotionnel et économique, et mettent en lumière des initiatives d'associations pour améliorer la sécurité routière.
* En France, par exemple, une action discothèques, des spots à la télévision, un concours de dessin pour les enfants.
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