REBOND
A propos de notre article du 22 octobre sur le dépistage mammographique du cancer du sein, qui analysait une étude du « Lancet », le Dr Timar nous envoie la lettre suivante.
« Concernant l'article sur le dépistage du cancer du sein paru le 22 octobre dernier, le titre me paraît inadapté, et induire en erreur le lecteur pressé qui ne lirait que cela et le résumé : « Cancer du sein : le dépistage remis en cause ». Cela laisse supposer qu'est désormais remis en cause l'acte médical qui consiste à prendre son temps à examiner les seins des patientes : à inspecter, à palper, puis, si besoin, demander mammo- et éventuellement échographie, de façon régulièrement répétée. En somme, de faire du dépistage.
L'étude rapportée est d'ailleurs contestée, d'après l'article du « Quotidien » lui-même, par l'Institut dont elle est issue. Mais pour savoir cela, il faut avoir lu l'article en entier, ce qui n'est pas forcément le cas de confrères surchargés, qui lisent souvent « en diagonale ».
L'étude - et j'ai bien lu et relu l'article - tend à démontrer seulement que les diverses enquêtes de la littérature étaient jusqu'ici de qualité discutable, mais nullement que « le dépistage est remis en question ».
Tel que, le titre, le résumé en tête d'article et ce qui est en première page, est soit dangereux - si un seul confrère le prend au mot, ses patientes seront désormais en danger d'un cancer non dépisté - soit inutile - si personne ne s'y arrête. »
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