CINEMA
E N France, contrairement aux Etats-Unis, soleil et cinéma ne font décidément pas bon ménage. Pas grand chose à se mettre sous la rétine, cet été, d'autant que « la Planète des singes » de l'habituellement inspiré Tim Burton est plutôt une déception. Heureusement la rentrée s'annonce bien, avec notamment l'arrivée de la plupart des films, tous intéressants à des titres divers, présentés au festival de Cannes.
A ne pas rater, dès aujourd'hui, « la Pianiste » de Michael Haneke avec une extraordinaire Elisabeth Huppert (voir ci-dessous). Ne pas manquer non plus : « Je rentre à la maison », réflexion sur la vieillesse et la pulsion de vie de Manoel de Oliveira avec Michel Piccoli (12 septembre) ; la description poignante des « gueules cassées » de la première guerre mondiale dans « la Chambre des officiers », de François Dupeyron (26 septembre) ; le délicieux et subtil « Va savoir », de Jacques Rivette, avec six comédiens parfaits (le 17 octobre) ; le récit indispensable d'un évadé d'un camp d'extermination nazi filmé par Claude Lanzman, « Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures » (17 octobre) ; l'évocation, à travers le périple d'une jeune femme émigrée, du triste sort des Afghans, avec « Kandahar », de Mohsen Makhmalbaf (24 octobre) ; ou encore l'étonnante fable moderne imaginée par le vétéran japonais Shohei Imamura, « De l'eau tiède sous un pont rouge » (28 novembre).
A ce programme déjà chargé, on pourra ou non ajouter : la vision de l'Amérique profonde de Sean Penn dans « The Pledge », avec Jack Nicholson (26 septembre) ; le très kitsch « Moulin rouge » de Baz Luhrmann, avec Nicole Kidman (3 octobre) ; le dernier et pas totalement convaincant opus des frères Coen, « The Barber, l'homme qui n'était pas là » (7 novembre) ; et l'énigmatique « Mulholland Drive » de David Lynch (21 novembre) ; sans oublier, pour les amateurs de cinéma asiatique, « Desert moon », de Shinji Aoyama (17 octobre) et « Et là-bas quelle heure est-il », de Tsai Ming-Liang (21 novembre).
Les films présentés actuellement aux festivals de Venise et de Deauville sont aussi, logiquement, programmés ce trimestre. Dès vendredi, on pourra découvrir « l'Anglaise et le duc », point de vue forcément original d'Eric Rohmer sur la Révolution française, d'après les mémoires d'une jeune Anglaise. Les robots de « AI », de Steven Spielberg d'après le dernier scénario de Kubrick, débarqueront pour les vacances de la Toussaint (24 octobre), tandis qu'il faudra attendre le 5 décembre pour s'amuser avec « le Sortilège du scorpion de jade », de Woody Allen.
Numérique
L'un des événements de septembre (le 19) sera le « Vidocq » de Pitof avec Gérard Depardieu, le premier film tourné entièrement en numérique haute définition. On est curieux aussi de découvrir « le Petit Poucet » d'Olivier Dahan (17 octobre) avec Romane Bohringer, Elodie Bouchez et Catherine Deneuve (que l'on devrait voir aussi dans un « D'Artagnan » américain !). Les derniers films d'Anne Fontaine (« Comment j'ai tué mon père », avec Michel Bouquet, 19 septembre), de Coline Serreau (« Chaos », 3 octobre), de Jacques Audiard (« Sur mes lèvres », 17 octobre), de Claude Miller (« Betty Fisher et autres histoires », d'après un roman de Ruth Rendell, 24 octobre), d'Etienne Chatiliez, six ans après « le Bonheur est dans le pré » (« Tanguy », 21 novembre) ou la « Tosca » vue par Benoît Jacquot (14 novembre) ne devraient pas non plus manquer d'intérêt. Et de superbes images nous sont promises avec « le Peuple migrateur », des oiseaux filmés à partir d'ULM sous l'égide de Jacques Perrin (12 décembre).
Le succès devrait être au rendez-vous, aussi, pour « le Journal de Bridget Jones », avec Renée Zellweger et Hugh Grant (10 octobre), adaptation d'un best-seller. Tout comme les nombreux lecteurs de « Harry Potter » et du « Seigneur des anneaux », jeunes et moins jeunes, se précipiteront sur les avatars cinématographiques, en décembre, signés respectivement Chris Columbus et Peter Jackson.
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