Ce n’est pas un choix, c’est une loi dictée par la nature. Ce sont elles qui porteront nos enfants. Militante de la cause des femmes médecins depuis des nombreuses années, Nicole Bez le rappelait la semaine dernière, dans le cadre du colloque organisé par le syndicat MG-France : le congé maternité est un acquis récent. « Avant 1982, il fallait prendre des vacances pour accoucher » explique-t-elle. Et les femmes médecins s’arrêtaient, en moyenne, 18 jours seulement avant l’accouchement. Conséquence : un taux de prématurité particulièrement élevé chez cette catégorie socioprofessionnelle. Si la situation des femmes médecins libérales s’est aujourd’hui sensiblement améliorée, c’est surtout grâce à la réforme de 2006 qui a permis de calquer leur congé maternité sur celui des salariées.
Tout n’est pas si rose...
Marguerite Bérard-Andrieu, charmante énarque à la tête du cabinet de Xavier Bertrand, n’a pas perdu l’occasion de le préciser, cette fois dans le cadre des Assises organisées par le SML: c’est bien l’actuel ministre de la Santé qui est à l’origine de cette avancée, en termes de protection sociale. Cependant, tout n’est pas si rose. Les sommes allouées, actuellement, aux femmes médecins, une rémunération forfaitaire de 2 946 euros pour la durée du congé maternité plus 48,42 euros par jour d’indemnités journalières (IJ), ne suffisent pas à les inciter à s’installer en libéral.
MG- France, qui n’a pas réussi à faire inscrire au PLFSS 2012 son idée d’un avantage supplémentaire maternité (ASM) en complément des prestations versées aux femmes médecins conventionnées, revient aujourd’hui à la charge. De son côté, le SML a aussi ses propositions en termes de protection sociale. Il prône l’alignement des prestations maternité du secteur II sur le secteur I, l’augmentation des IJ et leur prise en charge par la Sécu, en cas de grossesse pathologique, dès le premier jour d’arrêt de travail, au lieu du 91ème jour, comme c’est le cas aujourd’hui.
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