Marisol Touraine n’a pas encore détaillé officiellement les mesures de sa future loi de santé (la ministre s’exprimera le 17 juin sur les orientations) mais une partie de la profession hausse déjà le ton.
De fait, l’architecture du projet de loi (titres et têtes de chapitre), qui circule depuis quelques jours, préoccupe certains syndicats de médecins libéraux qui posent sans attendre des lignes jaunes.
Expertise spécialisée
Ainsi, l’UMESPE, branche spécialiste de la CSMF, s’alarme du risque de « démantèlement des spécialités », à la faveur de ce texte. Le syndicat « constate que le projet de loi santé, non seulement ignore la médecine spécialisée libérale mais, surtout, qu’il découpe les compétences de certaines spécialités pour les attribuer à d’autres, voire à des professionnels de santé non médecins ». Un chapitre du projet de loi prévoit l’évolution de certains métiers et compétences des professionnels, la création de pratiques avancées pour les paramédicaux mais aussi la création de nouveaux métiers.Le syndicat estimeque le projet de loi santé, en l’état, est « incomplet et qu’il doit être enrichi d’un volet sur le renforcement de la médecine spécialisée libérale de proximité ».
Pas en reste, la Fédération des médecins de France (FMF) juge que le « cadre » actuel du projet de loi « nous inquiète au plus haut point ». Le syndicat évoque la généralisation toujours controversée du tiers payant (inscrite dans le texte au chapitre du pouvoir d’achat en santé), « l’éclatement des vaccinations », mais aussi le « rôle accru des sages femmes (...) », l’utilisation du terme « professionnel de santé à la place du médecin » ou encore la relance incertaine du DMP ou l’absence de moyens pour la maîtrise de stage.
Regards croisés
Euthanasie : le modèle belge est-il la solution pour la fin de vie ?
La rédaction retient quelques dates pour vous…
À l’école
Bientôt un nouveau PAI pour allergie
40 % manquent de calcium
Le lait se tarit chez l'enfant