Le Dr Jean-Michel Borys a rappelé que la lutte contre l'obésité est devenue une priorité de santé publique avec 9,6 % de la population adulte touchée - et même 13,3 % si l'on ne considère que les enfants. Entre 1997 et 2000, on a enregistré plus de 500 000 cas de surpoids et 655 000 obésités vraies en plus. Une évolution qui touche tous les âges, tous les niveaux socio-économiques, toutes les régions.
Une évolution qui a des répercussions majeures sur la santé, avec un risque d'HTA multiplié par 4, de dyslipidémie multiplié par 3 et de diabète multiplié par 9.
Le PNNS
Si l'on ne faisait rien, 19 % de la population française serait obèse en 2020. Un tel constat a conduit à faire de la lutte contre l'obésité l'un des axes prioritaires du Programme national Nutrition Santé mis en œuvre récemment et qui a pour objectif général d'améliorer l'état de santé de l'ensemble de la population en agissant sur sa nutrition. Il est ainsi prévu une réduction de 20 % de la prévalence du surpoids et de l'obésité chez les adultes et, pour le moins, une stabilisation de l'obésité de l'enfant à son niveau actuel.
Pour y parvenir, tous les acteurs de santé médicaux mais aussi non médicaux, tels que les industriels, les distributeurs, les sociétés de restauration collective, sont concernés. L'initiative de Roche doit être resituée dans ce contexte, en sachant qu'un soutien personnalisé et un suivi dans le temps sont indispensables pour perdre efficacement et durablement du poids. Le PSP Xenical s'est donc fixé trois objectifs : favoriser le bon usage de Xenical, aider les médecins à entretenir la motivation de leurs patients en favorisant une modification progressive des habitudes alimentaires mais aussi leur manque d'activité physique.
Un suivi personnalisé
Avec le PSP Xenical, les médecins pourront s'ils le désirent proposer à leurs patients obèses ou en surpoids, un suivi personnalisé en complément de la prescription de Xenical, suivi réalisé par des diététiciens diplômés et spécialement formés.
Après l'inscription, le patient est contacté très rapidement pour une première fois puis rappelé tous les mois par un diététicien. Celui-ci permet aux patients d'adapter dans leur vie quotidienne les recommandations médicales, les aide à repérer les aliments les plus gras, à consommer des repas équilibrés, à pratiquer une activité physique régulière... La tâche du diététicien est donc de confirmer et de renforcer les objectifs médicaux, d'apporter des conseils pratiques, de motiver le patient et de l'aider à résoudre ses problèmes quotidiens.
Il est bien entendu que le praticien reste le coordinateur de la prise en charge, recevant, comme le malade, un compte rendu de chaque appel téléphonique du diététicien.
Un complément déterminant
Le Dr Catherine Serfaty-Lacrosnière, nutritionniste à Paris, avoue que quand on lui a présenté le PSP, elle a été plutôt réticente, ne voyant pas vraiment ce que ce programme pouvait apporter de plus dans son exercice et craignant même un certain décalage entre son contenu et sa pratique. Mais progressivement, le Dr Serfaty a pris conscience du complément indispensable que pouvait représenter ce programme en prolongeant une consultation qui, même quand elle dure 45 minutes, ne permet pas d'aborder tous les détails et qui, a contrario, apporte trop d'informations à un patient qui ne peut tout mémoriser en une seule fois.
Pour le Dr Jean-Luc Mirguet, généraliste à Metz, l'originalité de la méthode est apparue d'emblée séduisante sur plusieurs plans : elle permet de prolonger le temps de consultation toujours limité d'un généraliste ; elle favorise la motivation des patients et, en particulier, les aide à accepter l'achat d'un médicament non remboursé ; enfin, ce programme permet le bon usage de Xenical, ce qui évite certains effets digestifs qui ne sont gênants que quand on n'a pas bien appris à utiliser le produit.
Déjà plus de 4 500 médecins utilisateurs
Le PSP Xenical, conçu et réalisé par des experts, en particulier avec le soutien officiel de l'Observatoire des habitudes alimentaires et du poids, répond aux recommandations nutritionnelles de prise en charge de l'obésité, du diabète et des pathologies cardio-vasculaires ; plus précisément, il est tout à fait conforme au PNSS qui préconise de réduire la consommation de graisses à moins de 35 % des apports caloriques journaliers.
Mis en place en mars 2001, le PSP Xenical a déjà été utilisé par plus de 4 000 médecins qui ont inscrit plus de 10 000 patients. On n'est pas surpris de constater qu'il s'agit de femmes dans 90 % des cas ; en moyenne, ces femmes ont 48 ans et un poids de 83 kg ; les hommes ont, eux, toujours en moyenne 50 ans, leur poids moyen est de 104 kg et, surtout, la plupart d'entre eux ont au moins un facteur de risque associé. On retiendra des résultats préliminaires un très bon taux de suivi, de l'ordre de 90 %, et, pour les patients suivis pendant six mois, une diminution du poids supérieure à 8 %. La moitié des patients ont perdu plus de 5 % de leur poids initial après trois mois de prise en charge contre 35 % dans les essais cliniques (or, on sait que dans le cadre d'un essai clinique, l'observance et le suivi sont anormalement élevés).
Ces résultats méritent, bien sûr, d'être confirmés, mais ils suggèrent le succès du PSP Xenical, un succès que connaît très largement Xenical commercialisé dans plus de 100 pays et ayant été administré à plus de onze millions de patients dans le monde depuis son introduction en 1998.
Conférence de presse organisée par Roche Pharma.
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