UNE CONSULTATION systématique par un tabacologue auprès des patients diabétiques fumeurs, ça sert. C’est ce qu’a montré une étude prospective du CHU de Dijon sur 80 patients. Ceux qui avaient bénéficié d’une consultation systématique avec un tabacologue lors de leur hospitalisation en service de diabétologie avaient plus souvent essayé d’arrêter de fumer, trois mois après (49 vs 27 %, p = 0,0043). En outre, 29 % des patients vus par le tabacologue et qui avaient essayé d’arrêter de fumer avaient eu recours aux substituts nicotiniques, contre 0 % dans le groupe contrôle (p = 0,039). En analyse multivariée, le seul paramètre corrélé à l’essai d’arrêt du tabac était la consultation systématique auprès du tabacologue.
De façon intéressante, l’équipe hospitalière n’a pas demandé leur accord aux patients pour cette consultation et n’a pas rencontré de refus : « le tabacologue s’est simplement présenté au lit du patient, comme le font d’autres intervenants de santé au cours de l’hospitalisation, explique M. Habchi, et aucun patient n’a refusé l’entretien motivationnel », contrairement à ce que l’on peut observer en consultation externe. Si cet entretien suppose l’adhésion du patient, « le fait d’être captif a sûrement emporté leur participation, il faut profiter de ce moment », conclut-elle.
PO34
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