Quelque 3,6 millions de personnes dépendantes, soit 28 % des plus de 60 ans, reçoivent une aide à domicile qui, logiquement, s’intensifie selon le degré de perte d’autonomie. Ainsi, 15 % des 60-74 ans sont aidés, contre 50 % des plus de 75 ans. Et la totalité des personnes âgées classées en GIR 1 à 3 (très dépendantes) ont recours à des services à domicile, contre seulement 20 % des personnes autonomes.
Le degré de perte d’autonomie influence également le type d’aide à domicile. Si les proches sont en priorité sollicités quel que soit l’âge (8 personnes aidées sur 10 le sont au moins par leur entourage), l’aide mixte est fréquente pour les plus dépendants (elle concerne 31 % des 60 à 74 ans et 73 % des plus de 85 ans). Les personnes seules recourent également davantage aux services de professionnels, notamment les femmes, touchées par le veuvage. Que ce soient les proches ou les professionnels, l’aide est en majorité apportée par 1 seul individu, voire 2 pour les plus dépendants, qui touchent l’allocation personnalisée d’autonomie. Ce sont les conjoints (à 55 % pour les moins de 75 ans), puis les enfants, et, en fonction de l’importance de la perte d’autonomie, des professionnels qui se concentrent essentiellement sur les soins personnels et les tâches ménagères (tandis que l’aide apportée par l’entourage est plus diversifiée).
Malgré ce constat, la DRESS souligne qu’un tiers des personnes assistées ressentent le besoin d’une aide humaine supplémentaire pour la vie quotidienne. Un défi pour la réforme à venir.
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