Près de vingt ans après les faits, le procès en appel de l’hormone de croissance contaminée, qui a fait 120 victimes à ce jour, a débuté ce lundi à Paris. Sur les bancs des prévenus, les deux seuls à encourir une sanction pénale, sur les 6 personnes jugées et relaxées en première instance en janvier 2009, Fernand Dray, 88 ans, ancien responsable de l’Institut Pasteur, et Élisabeth Mugnier, 61 ans, pédiatre à la retraite. Ils affirment toujours leur innocence et leurs avocats ont rappelé avant le début de l’audience que les juges de première instance avaient estimé qu’il était impossible d’affirmer que ces médecins avaient conscience d’exposer les enfants soignés au risque de contamination par la maladie de Creutzfeldt-Jakob. « Le tribunal a considéré qu’il n’y avait à l’époque aucune preuve du caractère mortifère des hormones », souligne ainsi Me Olivier Metzger, le défenseur du Dr Mugnier.
Les parties civiles, de leur côté, espèrent toujours une reconnaissance de responsabilité. Une centaine de familles sont venues. « Aujourd’hui, on est là, confiants et impatients que la justice rétablisse les faits. On reprend l’histoire à zéro, c’est important », affirme Jeanne Goerrian, présidente de l’Association des victimes de l’hormone de croissance.
Le procès doit durer jusqu’au 24 novembre, à raison de trois jours par semaine.
Quotimed.com, le 04/10/2010
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