Davantage de séjours dans les établissements de santé mais plus courts : tels sont les principaux enseignements d’une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS, ministère) sur l’évolution de l’offre et des prises en charges hospitalières entre 2001 et 2009.
Entre 2001 et 2009, le nombre total de séjours – entrées en hospitalisation complète et venues en hospitalisation partielle– a progressé de 14 %, augmentation plus prononcée en soins de suite et de réadaptation (SSR). Parallèlement, la durée moyenne de séjour (DMS) a baissé de 4 % en hospitalisation complète. « En 8 ans, les DMS diminuent d’un jour et ce pour toutes les disciplines », résume l’étude (les séjours MCO durent cinq jours en moyenne contre six auparavant par exemple).
De façon générale, l’hospitalisation complète laisse place à d’autres formes d’hospitalisation – partielle et à domicile. En 2009, on dénombrait 380 000 lits d’hospitalisation complète, soit 15 000 lits de moins qu’en 2001. Une baisse contrebalancée par les 13 000 places supplémentaires accordés à l’hospitalisation partielle sur la période étudiée (et la hausse d’activité mesurée en venues), en raison notamment du développement de la chirurgie ambulatoire. « L’hospitalisation partielle gagne du terrain quels que soient la discipline et le statut des établissements », lit-on dans l’étude. En soins de suite et de réadaptation (SSR), l’augmentation de places en hospitalisation partielle atteint 71,4 %, tout comme le nombre de venues (80,7 %). Quant à l’hospitalisation à domicile (HAD), elle a vu ses capacités et son activité doubler en huit ans, passant de 5 600 à 12 000 places et de 1,8 à 3,5 millions de journées réalisées.
Autre enseignement majeur de l’étude : la technicisation accrue des soins. Les évolutions les plus marquantes portent sur les IRM et les appareils de radiologie numérisée (ces derniers ont presque triplé sur la période). Depuis 2005, le nombre d’examens effectués sur plateaux techniques a augmenté de 13 % : +35 % de scanners, +60 % d’examens IRM. L’étude constate l’« optimisation de l’utilisation des équipements avec une expansion de l’activité nocturne » etl’exploitation plus rationnelle des salles dédiées aux actes sous anesthésie (un peu plus de deux interventions par jour par salle).
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