Les exacerbations de bronchite chronique peuvent être d'origine bactérienne, virale ou non infectieuse, comme le rappellent les recommandations de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Lorsque les malades souffrent d'un syndrome obstructif, l'antibiothérapie est le plus souvent bénéfique. Le diagnostic d'une exacerbation est fondé sur la mise en évidence de deux signes de la classique triade d'Anthonisen : augmentation du volume de l'expectoration ; accentuation de sa purulence ; majoration de la dyspnée. Celle-ci est en effet le moyen diagnostique le plus adapté à la pratique clinique.
L'antibiothérapie d'une exacerbation de bronchite chronique présumée d'origine bactérienne devrait être active sur les germes le plus fréquemment mis en évidence dans cette circonstance. Il s'agit du pneumocoque ( Streptococcus pneumoniae), d' Haemophilus influenzae et d'un germe dit atypique, Branhamella catarrhalis.
L'AFSSAPS a rappelé que les fluoroquinolones inactives sur le pneumocoque ainsi que les céphalosporines orales inactives sur les pneumocoques de sensibilité diminuée à la pénicilline ne sont pas recommandées.
En revanche, les fluoroquinolones les plus récentes, baptisées « nouvelles fluoroquinolones », sont caractérisées par une augmentation de leur activité et un élargissement de leur spectre aux bactéries à Gram positif, aux anaérobies et aux mycobactéries. La durée de traitement est classiquement de sept à dix jours.
La moxifloxacine est une fluoroquinolone dite antipneumococcique en raison de son activité accrue contre ce germe. Elle est donc plus spécifiquement destinée au traitement des infections respiratoires.
Cette nouvelle fluoroquinolone est absorbée de façon rapide et pratiquement totale. Sa biodisponibilité est ainsi d'environ 91 %. Sa distribution extravasculaire est rapide et sa demi-vie d'élimination est de l'ordre de douze heures.
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Les stades évolutifs de la bronchite chronique
Une bronchite chronique est susceptible d'évoluer vers une obstruction bronchique irréversible, source d'insuffisance respiratoire chronique. Devant un patient présentant une symptomatologie respiratoire avec toux et expectoration, l'identification de la bronchite chronique et de son stade évolutif est donc la première étape.
La bronchite chronique simple est caractérisée par l'absence de dyspnée. La dyspnée d'effort est constitutive de la bronchite chronique obstructive. Enfin, en cas de bronchite chronique obstructive avec insuffisance respiratoire chronique, le patient se plaint d'une dyspnée de repos.
Il est essentiel de caractériser avec précision le stade évolutif de la bronchite chronique, qui constitue un paramètre évolutif majeur. Des critères objectifs sont nécessaires. Il faut, pour cela, réaliser des explorations fonctionnelles respiratoires en dehors d'un épisode d'exacerbation.
D'autres critères sont également utilisés. Ils sont fondés sur le nombre d'exacerbations dans l'année précédente, l'ancienneté de la maladie ou les comorbidités associées et l'existence d'une intoxication tabagique. Une hospitalisation ou des traitements antibiotiques récents constituent également un critère de gravité.
Dr G. B.
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