Allergies alimentaires
Le premier axe retenu est celui de la prévention des allergies alimentaires chez l'enfant. Ces affections sont le plus souvent les premières manifestations de l'atopie chez les tout-petits et elles précèdent une sensibilisation aux pneumallergènes. Un diagnostic précoce d'allergie alimentaire peut permettre l'instauration de mesures préventives afin de limiter l'apparition d'allergies respiratoires. Une diversification alimentaire trop précoce semble favoriser ce type de manifestations. « Mais on ne sait pas encore de façon précise les dates optimales d'introduction des différents aliments chez les nourrissons sains et chez ceux à risque familial d'allergie », précise le Pr Jean-Philippe Giradet (hôpital Trousseau, Paris). L'enquête DATA, mise en place en janvier 2003, est la première étape d'un travail qui devrait permettre, à terme, de préciser les dates et les règles de la diversification alimentaire aliment par aliment.
Mesure objective de l'obstruction nasale
Le deuxième axe retenu est celui de la prise en compte objective de l'obstruction nasale dans le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique. « En pratique de ville, l'obstruction nasale représente la plainte la plus souvent formulée par les adolescents atteints de rhinite allergique. Chez les adultes, ce symptôme reste aussi l'un des motifs les plus fréquents de consulation au même titre que la rhinorrhée », a expliqué le Pr J.-M. Klossek (CHU de Poitiers). Parmi les moyens dont le médecin dispose pour quantifier l'obstruction nasale, l'interrogatoire reste essentiel malgré son aspect subjectif bien connu. Les examens clinique et radiographique ne sont que rarement contributifs en raison de leur discordance par rapport à la clinique. La rhinomanométrie est l'une des méthodes de référence de la mesure de l'obstruction mais cette technique qui mesure le débit et les résistances reste complexe et onéreuse. La rhinométrie acoustique - qui reprend les mêmes principes que l'échographie - est une méthode non validée, opérateur et acoustique dépendante.
Dérivé simple de la rhinomanométrie, le PNIF (Peak Nasal Inspiratory Flow) permet de mesurer le degré d'obstruction nasale dans toutes les pathologies ORL. Cet examen simple, qui s'apparente à la mesure du Peak Flow, permet de chiffrer en quelques secondes la sévérité de la congestion nasale et de suivre l'effet du traitement sur ce symptôme. Avec l'aide de Schering-Plough, le comité scientifique formera les médecins à l'intérêt et au maniement du PNIF.
Les tests cutanés
Le troisième axe de travail concernera les tests cutanés. Ils sont aujourd'hui critiqués par les scientifiques : utilisant l'histamine et non les allergènes réels, ils n'explorent qu'une partie des mécanismes de la réaction allergique. Ils n'évaluent donc pas le rôle de la dégranulation des mastocytes ou la phase retardée de la réaction allergique. Grâce à Schering-Plough, un comité d'experts pourra récompenser la recherche et le développement d'un nouveau test plus proche de la réalité de la réaction allergique, permettant de mieux appréhender l'efficacité des traitements proposés. L'équipe lauréate du prix Recherche Schering Plough 2003, attribué par le comité scientifique, se verra offrir une contribution à ses travaux afin de mettre à la disposition des scientifiques un test mieux codifié, plus fiable et facilement réalisable.
Patients et médecins
Enfin, le dernier axe de travail concerne le vécu par les patients allergiques de leurs symptômes et la perception qu'en ont les médecins. Les différences entre ces deux notions peuvent faire naître des inadéquations dans le choix thérapeutique. Deux comités scientifiques distincts, l'un travaillant sur l'urticaire chronique, l'autre sur la rhinite allergique, vont chacun mettre en place un observatoire de la relation médecin-patient qui devraient faciliter la compréhension mutuelle et donner de nouvelles bases au dialogue.
Un symposium Schering-Plough organisé à l'occasion des Journées parisiennes de l'allergie.
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