L'OSTÉOPOROSE (qui signifie littéralement « l'os poreux ») est une maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la microarchitecture du tissu osseux responsable d'une augmentation de la fragilité osseuse et du risque fracturaire.
Il s'agit de l'ostéopathie fragilisante la plus fréquente. La proportion de femmes ménopausées atteintes d'ostéoporose est estimée à 30 % et à 70 % chez les femmes âgées de plus de 80 ans.
Or l'ostéoporose expose pour des traumatismes minimes à des fractures, dont les sites préférentiels sont l'extrémité supérieure du fémur, les vertèbres et les poignets. Les autres localisations (sacrum, humérus, radius, côtes…) sont nettement moins fréquentes, mais non exceptionnelles.
Quarante pour cent des femmes de 50 ans auront, avant la fin de leur vie, une fracture ostéoporotique.
On dénombre chaque année en France entre 150 000 et 200 000 fractures ostéoporotiques, dont les conséquences peuvent être graves sur le plan fonctionnel (douleurs, handicap, altération de la qualité de vie, perte d'autonomie) et vital (fracture du col du fémur après 75 ans).
L'incidence fracturaire augmente avec l'âge, quel que soit le site, toutefois, à 50 ans, une femme ostéoporotique a plus de risque d'avoir une fracture du poignet que du col du fémur ou des vertèbres, alors que, après 70-75 ans, le risque de fracture du col est près de cinq fois supérieur à celui d'une fracture du poignet.
De nouvelles mesures en 2006.
L'ostéoporose, dont la prévalence augmente avec le vieillissement de la population, est qualifiée « d'épidémie silencieuse » car elle évolue à bas bruit et passe souvent inaperçue avant la première fracture, qui est non seulement un signe révélateur de la maladie, mais aussi un signe d'alerte : elle augmente le risque de survenue de nouvelles fractures.
En 2006, les pouvoirs publics ont donné aux rhumatologues de nouvelles armes pour agir avant la survenue de la première fracture.
Le remboursement de l'ostéodensitométrie par méthode biphotonique, examen de référence pour estimer la résistance osseuse par la mesure du contenu minéral osseux. Elle est prise en charge par l'assurance-maladie sur prescription médicale :
– dans la population générale, quel que soit l'âge ;
– en cas de signes d'ostéoporose : découverte ou confirmation radiologique d'une fracture vertébrale sans contexte traumatique ou tumoral évident, antécédent personnel de fracture périphérique survenue sans traumatisme majeur ;
– en cas de pathologie ou de traitement potentiellement inducteur d'ostéoporose (corticothérapie systémique prolongée) ;
– chez les femmes ménopausées, avec un antécédent familial du premier degré de fracture du col fémoral, un faible indice de masse corporelle (< 19 kg/m2), une ménopause précoce (< 40 ans), un antécédent de corticothérapie prolongée.
Le remboursement des traitements avant fracture chez les femmes à haut risque.
Les nouvelles recommandations concernant le traitement de l'ostéoporose postménopausique publiées en janvier 2006 ont inclus le ranélate de strontium (Protelos) dans les stratégies thérapeutiques : un agent antiostéoporotique qui agit sur le métabolisme osseux et qui stimule la formation osseuse, tout en inhibant la résorption osseuse. Le ranélate de strontium a aussi démontré qu'il améliore la microarchitecture osseuse.
Ce traitement, dont l'efficacité antifracturaire a été démontrée chez 6 740 patientes ostéoporotiques, tant dans la réduction du risque vertébral que dans la réduction du risque périphérique au cours des études SOTI et TROPOS, doit être accompagné de mesures complémentaires : maintien d'une activité physique en charge, apport suffisant en calcium et en vitamine D adapté au régime, niveau d'exposition solaire adéquat, arrêt du tabac et prévention des chutes par un bilan personnalisé (correction des troubles de la vue, de la marche, traitement des affections neurologiques ou cardio-vasculaires, adaptation médicamenteuse éventuelles, etc.).
Session « Dépister et diagnostiquer les patients à risque d'ostéoporose », parrainnée par les Laboratoires Servier.
Mercredi 19 mars 2008, 9 h 30-11 h, code B24.
Pour s'inscrire : www.lemedec.com ou secretariat<\@>lemedec.com.
Renseignements : 02.38.90.80.06.
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