APRÈS LA SECHERESSE de 2005, la France doit se préparer à une nouvelle année très difficile car les pluies de l’automne ont été suffisantes pour recharger les nappes phréatiques. La ministre de l’Ecologie et du Développement durable, Nelly Olin, lance un appel à tous les acteurs économiques, les agriculteurs, notamment, afin qu’ils prennent en compte dès maintenant la probabilité de coupures d’eau précoces.
«Aujourd’hui, nous sommes à mi-chemin de la période de recharge des nappes phréatiques et il manque, grosso modo , 50% de pluies sur la plus grande partie du territoire», indique-t-on au ministère. Sur la période comprise entre le 1er septembre et le 30 novembre, les «pluies efficaces», c’est-à-dire celles qui emplissent les nappes phréatiques, ont été inférieures à la moyenne calculée depuis 1946 sur la quasi-totalité du territoire. Le Languedoc-Roussillon tire certes son épingle du jeu, mais la situation est critique dans une majorité de départements. Dans le Poitou-Charentes, déjà très affecté par la sécheresse l’an dernier, le déficit pluviométrique est supérieur à celui de la célèbre année 1976. A la fin de janvier, les préfets devront avoir réuni les comités sécheresse départementaux. Une réunion sera ensuite tenue au niveau national au début de février. Une charte sera signée avec les gestionnaires de terrains de golf pour obtenir une réduction de 30 % en trois ans de leur consommation d’eau. La coordination sera enfin renforcée entre les départements pour éviter un traitement discriminatoire entre communes bordant la même rivière.
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