• Activité physique
L'étude FICSIT montre que différents programmes d'activité physique s'accompagnent d'une réduction significative de l'incidence des chutes, surtout si ces programmes incluent des exercices d'équilibre. Plusieurs études ont en outre montré une moindre fréquence des fractures, en particulier du col fémoral, chez des sujets retraités exerçant une activité physique régulière.
Par ailleurs, les contraintes mécaniques (comme lors de la gymnastique) ont des effets bénéfiques sur la masse osseuse. Les marathoniens ont ainsi une plus faible densité minérale osseuse que les haltérophiles.
• Alimentation : calcium et vitamine D
La correction des déficits d'apports calciques et de l'insuffisance vitaminique D réduit le risque de fracture ostéoporotique. L'étude française DECALYOS et l'étude américaine de Dawson, Hugues B. et coll. (« New England Journal of Medicine », 1997) mettent en évidence une réduction d'environ 50 % du risque relatif de fractures non vertébrales, en sachant que l'âge moyen de survenue d'une fracture du col fémoral chez la femme est de 81 ans.
« Plus le sujet est âgé, plus il faut traiter en étant incisif », ajoute le Pr Jeandel (CHU de Montpellier). Actuellement, les apports recommandés en calcium sont de 1,5 g/jour chez la femme de 70 ans. Il convient aussi d'assurer un supplément en vitamine D3 sous forme médicamenteuse chez les sujets âgés ayant un apport alimentaire ou un ensoleillement insuffisants.
Les apports vitamino-calciques représentent une des mesures prioritaires dans la démarche de prévention de l'ostéoporose.
• Vitamine K
La vitamine K exerce un effet préventif vis-à-vis du risque fracturaire. Une étude prospective (72 327 femmes de 38 à 63 ans suivies sur dix ans) permet de montrer que les femmes situées dans le quartile inférieur d'apport en vitamine K ont le risque le plus élevé de fracture de l'extrémité supérieure du fémur, alors que ce risque relatif est de 0,7 % chez les femmes du quartile supérieur. L'apport moyen de vitamine K devrait être de 169 μg/jour et la laitue en est l'aliment le plus riche.
• Masse grasse
L'étude EPIDOS (7 575 femmes de 75 ans) avait pour objectif de déterminer les facteurs prédictifs des modifications de la DMO du col fémoral à cinq ans. Les résultats ont concerné 276 femmes et ont mis en évidence une évolution non linéaire de la densité osseuse. En effet, si 40 % des femmes ont une densité osseuse non modifiée ou peu augmentée, 60 % ont une diminution de cette DO. Parallèlement, apparaît chez ces dernières une modification du poids et de l'indice de masse corporelle. Le poids est directement corrélé à l'évolution de la DO dans les cinq ans de suivi.
Deux paramètres se révèlent très prédictifs : la perte de poids avant la ménopause, et l'évolution de la masse grasse avant ou pendant le suivi. Indépendamment du poids, plus la masse grasse diminue, plus on constate une réduction de la DO, en ajustant toujours sur la DO de départ.
Avignon. 2e Congrès de la Société française d'ostéodensitométrie clinique.
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