Réussir une photo médicale ne va pas cependant sans un minimum de technique. La chance et, surtout, l'extrême perfectionnement des appareils peuvent aider. Mais quelques conseils judicieux ne seront pas de trop.
Une société parisienne, Captures 15, propose ainsi une assistance complète à ceux qui souhaitent s'investir à fond dans cette pratique. Cet Apple Center fournit, avec les conseils adaptés, tout le matériel de la prise de vue à l'archivage. Ils dévoilent quelques-uns de leurs secrets.
Deux grands choix sont possibles : soit utiliser son appareil numérique compact ; soit, pour qui souhaite passer un cran au-dessus, acquérir un boîtier reflex avec optique et flash spécifiques.
Respecter une procédure
Donc, avant d'investir, mieux vaut s'essayer avec un appareil familial. Les résultats peuvent être surprenants pour peu que l'utilisateur respecte une procédure.
Premier conseil : la photographie médicale se fait en général de près, voire de très près. Pour ne pas faire varier la distance, pour ne pas bouger, il est impératif d'utiliser un trépied, ou, au minimum, un monopod. Chez certains gros consommateurs de photos, il est même possible d'utiliser un bras articulé fixé au mur.
Deuxième conseil : déconnecter le flash, qui, de trop près, va « griller » (surexposer) l'image. Mieux vaut utiliser la lumière du jour ou une lampe.
Troisièmement : cette gestion de la lumière constitue la difficulté essentielle. Sauf s'il place son sujet devant une fenêtre, c'est ici que le photographe amateur va devoir sortir le mode d'emploi de l'appareil pour régler la « balance des blancs ». Cela pour éviter toute dominante colorée. Il s'agit de régler l'appareil en fonction du type de lumière : ampoule au tungstène, néon, halogène, mélange des sources. Ce réglage, facile, ne se modifiera plus, si l'éclairage reste le même au fil du temps.
Enfin, pour les photos de près, il faut utiliser la fonction « macro » de l'appareil, c'est-à-dire faire apparaître la « petite fleur » sur l'écran. Elle autorise des clichés de très près. Si tout se passe bien, ou si ce stade est déjà atteint, certains vont souhaiter passer la vitesse supérieure.
Les objectifs de macrophotographie
Il faut alors acquérir un reflex numérique. Ici, Nikon et Canon sont les plus adaptés, tant par leurs boîtiers (tous les modèles peuvent être utilisés) que pour leurs accessoires. Si le trépied ou le monopod conservent leur utilité, les objectifs de macrophotographie et les kits de flash entrent en scène.
La fonction « petite fleur » de l'appareil familial est remplacée, sur le reflex, par l'utilisation d'un objectif dédié à cet usage. Il permet de photographier de très près, sans déformation, avec une richesse de détails exceptionnelle. Chez Nikon existent un 60 mm (f/2,8) et un 105 mm (f/2,8), à 550 et 950 euros ; chez Canon, un 50 mm (f/2,5) et un 100 mm (f/2,8) à 335 et 670 euros.
Contrairement au petit appareil où le flash est déconseillé, ici, le luxe est le kit flash macro. Une bague circulaire est fixée autour de l'objectif sur laquelle peuvent se fixer de 1 à 8 flashs (vendu avec 2 flashs). Ce système permet soit d'éviter les ombres, soit d'en créer en baissant la puissance d'un flash. Nikon propose le Kit R1C1 à 800 euros. Le coffret contient de nombreux accessoires, la commande des flashs s'effectue sans fil. Chez Canon, le Kit MT24EX (1 100 euros) offre les mêmes possibilités, mais avec une commande filaire. Entraînement indispensable !
Il ne restera plus qu'à archiver judicieusement tous ces fichiers.
Merci à M. Gabriel Karanfil, de Captures 15, 49, rue Falguière, 75015 Paris, 01.43.20.43.50. www.captures15.fr.
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