Près de 7 % de cumulards dans la fonction publique hospitalière

Publié le 18/10/2011

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L’Igas vient de rendre un rapport sur le cumul d’activités dans la fonction publique hospitalière. Qui révèle des données étonnantes. Ainsi, selon des données recueillies par l’Insee auprès de 360 000 agents des professions soignantes en 2008, 6,8 % d’entre eux cumulent, en plus de leur emploi à l’hôpital, une activité rémunérée annexe. 5,3 % d’entre eux sont en situation irrégulière de cumul, parce qu’ils exercent « un emploi annexe en tant que salarié à temps partiel ou à temps plein, ou ont été salariés d’entreprises de travail temporaire ». 2 % d’entre eux cumulent un grand nombre d’heures, voire deux temps plein, et sont, du fait de la surcharge de travail engendrée, potentiellement dangereux pour leurs patients. Les infirmiers anesthésistes réanimateurs sont les plus nombreux à cumuler : ils sont 19 % multi-actifs. Les cumulards sont à deux tiers des salariés de moins de 45 ans. À 80 %, ces salariés multi-actifs se retrouvent dans des établissements importants, comptant plus de 1 000 salariés, et sont surtout concentrés dans trois régions : Île-de-France, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes. Si les établissements de santé n’ignorent pas ce phénomène, ils ne luttent pas contre, tant ils sont confrontés à des difficultés de recrutement et de fidélisation. Pour freiner ce phénomène, la mission de l’Igas préconise d’assouplir la gestion des heures supplémentaires, pour permettre aux agents qui souhaitent compléter leurs revenus, d’y parvenir en travaillant plus dans leur établissement. L’Igas recommande également de mieux encadrer les conditions d’exercice de l’Interim en santé.