ROSELYNE BACHELOT se rendra à Rennes cet après-midi, à l'occasion de la première journée d'échanges des états généraux de l'organisation de la santé (EGOS) entre représentants des médecins libéraux, étudiants, associations de patients et élus. Organisée dans l'enceinte de l'Ecole nationale de santé publique (ENSP) de Rennes, cette étape régionale – la deuxième a lieu à Châlons-en-Champagne le 1er février – a un «double objectif» pour le ministère de la Santé. Elle doit, d'une part, permettre de restituer les travaux préparatoires qui ont commencé à la fin novembre, et les «confronter aux acteurs de terrain pour les enrichir de leurs réflexions». D'autre part, il s'agit de «valoriser les expériences locales pertinentes» à partir d'une présentation des spécificités bretonnes. Roselyne Bachelot fera en fin de journée une synthèse des débats sur le mode d'organisation souhaitable de l'offre de soins de premier recours. Les acteurs de santé bretons poursuivront leurs discussions demain à huis clos.
L'UMESPE inquiète. En attendant, les EGOS inquiètent plutôt l'UMESPE, la branche spécialiste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Son président, le Dr Jean-François Rey, entend délivrer «un messaged'alerte» au nom de trois spécialités cliniques : la gynécologie médicale, la pédiatrie et la psychiatrie. «A travers la redéfinition des soins primaires, il y a la crainte que l'on transforme la coordination des soins [résultant de la loi de 2004 et de la convention médicale 2005] en système de filière à l'anglaise, avec un gate-keeper généraliste.» L'UMESPE veut, en revanche, mettre sur la table des EGOS les cinq propositions qu'elle a élaborées à l'issue d'un séminaire de réflexion avec les syndicats verticaux et les sociétés savantes. Pour «utiliser l'expertise clinique avancée», l'UMESPE suggère d' «organiser la présence des spécialistes à l'échelle d'un territoire» et de «favoriser la concentration des spécialistes de différentes disciplines». Il faudrait que le spécialiste se positionne parfois comme «spécialiste traitant» selon les situations (populations de patients ou moyens à disposition). Cela passe par la «formalisation de consultations conjointes soit sous forme de “staffs” réguliers, soit d'entretiens téléphoniques standardisés» avec le généraliste. Le syndicat se dit aussi «favorable à la mise en place de SROS ambulatoires autour de pathologies traceuses centrées sur la coopération entre médecine générale et médecine spéciali- sée». Enfin, l'UMESPE propose de «mettre de l'intelligence dans la coordination entre les acteurs» en plaçant les spécialistes «au coeur de la prise en charge et de l'accompagnement des pathologies lourdes».
> A. B.
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