L’union sacrée syndicale n’est pas encore atteinte. Néanmoins, quatre syndicats de généralistes ont lancé ensemble jeudi après-midi un mot d’ordre commun pour lancer une guerre tarifaire sans attendre. MG France, Union généraliste, les jeunes du SNJMG et l’Union collégiale appellent les généralistes qui ne l’auraient pas encore fait à se faire qualifier comme spécialistes de médecine générale et à utiliser la nomenclature correspondante. « L’UNOF et le SML n’ont pas accepté notre invitation et je le regrette » a déclaré Claude Leicher, le président de MG France, syndicat où la conférence de presse s’est tenue. « Sur le terrain, tous les médecins vont se retrouver, prédit Claude Bronner, co-président d’Union Généraliste. Nous avons fait une réunion hier avec des généralistes en région parisienne et le représentant local de l’UNOF est venu ». Les médecins à orientation spécifique thérapeutique (MOST) de l’Union collégiale ont également rejoint le mouvement. « 22 euros pour une consultation classique de médecins générale de 17 minutes, c’est déjà difficile, a commenté son président, le Dr Meyer Sabbah, généraliste à Grasse. Alors pour une consultation spécifique de 30 ou 40 minutes c’est complètement impossible ».
La recommandation de ces syndicats est de coter pour une consultation : CS + MPC (majoration provisoire de clinicien) soit 23+2 = 25 euros. Les généralistes ont été explicitement exclus de l’utilisation de la MPC par l’avenant 19 à la convention médicale, dont les syndicats frondeurs demandent en outre l’abrogation.
Union généraliste est déjà parti en campagne. « Nous étions hier à Compiègne, raconte Jean-Paul Hamon, son co-président. Avec notre revendication d’utilisation du CS, les confrères nous prennaient presque pour des ramollos, ils sont prêts à aller plus loin ». UG revendique 5 000 signatures sur la pétition qu’elle fait actuellement circuler, assorties de 1 500 commentaires qui devraient prochainement être mis en ligne. Les pionniers du CS sont actuellement quelques dizaines en France. Les quatre syndicats espèrent que désormais le plus grand nombre de noyaux durs de contestation apparaissent dans toute la France, afin que les caisses soient mises au pied du mur.
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