Le centre hospitalier Annecy Genevois est le premier établissement à avoir signé une convention spéciale à l’agence de la biomédecine (ABM), lui permettant de prélever des organes sur des personnes décédées des suites d’un arrêt cardiaque, après limitation ou arrêt des traitements (LAT). L’information, dévoilée par France Info, a été confirmée par l’ABM.
Cette technique, non pratiquée, mais autorisée de facto en France depuis 2005 (sous l’effet conjugué de la loi Leonetti autorisant l’arrêt des thérapeutiques et du code de santé publique permettant sans restriction les prélèvements d’organes sur personnes décédées d’un arrêt cardiaque ou respiratoire), a été formalisée et encadrée par l’ABM dans un protocole très strict. Élaboré par un groupe de travail réunissant les sociétés savantes de médecine d’urgence, de réanimation et d’anesthésie, le Comité d’éthique, l’Observatoire de la fin de vie et la Société des coordinations hospitalières, celui prévoit notamment « l’étanchéité complète entre l’équipe de réanimation, qui décide et met en œuvre la LAT en accord avec la famille et un intervenant extérieur, et l’équipe de coordination hospitalière de prélèvement, qui gère la procédure du don d’organe », expliquait au « Quotidien » le Pr Olivier Bastien, directeur du prélèvement et de la greffe d’organes et de tissus à l’ABM.
Ce type de prélèvements sera d’abord réservé à quelques sites hospitaliers pilotes, selon l’agence. Chaque hôpital candidat doit signer une convention par laquelle il s’engage à respecter scrupuleusement le protocole. D’autres établissements devraient suivre l’exemple d’Annecy.
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