Prédire le diabète de type 2

Publié le 13/03/2009

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Epidémiologie À vos mètres rubans ! Selon l’étude prospective DESIR (Données épidémiologiques sur le syndrome d’insulino-résistance) publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire n° 9, l’adiposité est la variable la plus prédictive de l’apparition d’un diabète à l’horizon de neuf ans de suivi. « En ajoutant hypertension et tabagisme chez l’homme, hypertension et antécédents familiaux chez la femme, on obtient un score clinique très pratique pour le ciblage des actions préventives du diabète par le médecin généraliste » écrivent les auteurs.

Tour de taille

L’étude a porté sur 1 863 hommes et 1 954 femmes âgés de 30 à 65 ans dans l’objectif d’affiner les scores prédictifs cliniques et biologiques d’apparition de diabète de type 2 en population française. Le diabète était défini par la mise sous traitement antidiabétique ou une glycémie à jeun supérieure ou égale à 7 mmoles/l. « La phase d’évolution asymptomatique du diabète est de neuf à douze ans », précise Sylviane Vol (Institut Interrégional pour la Santé) et ses collègues. Dans le score final, à la surprise des auteurs, l’âge n’intervient pas car il est fortement lié à l’augmentation du tour de taille, l’hypertension et aux troubles de la glycémie. À noter que le tabagisme et la consommation d’alcool ne sont pas prédictifs chez la femme, pas plus que les antécédents familiaux chez l’homme. L’activité physique n’apparaît pas non plus en raison de sa corrélation négative avec l’hypertension et le tour de taille sans oublier l’incertitude entourant sa mesure dans le cadre du déclaratif. Côté biologique, la glycémie était bien sûr le facteur le plus prédictif de l’évolution vers un diabète ultérieur.