« BEAUCOUP de personnes nous demandent de mettre le chèque de côté, explique le président de MG France, et les problèmes de trésorerie n’épargnent personne, pas même les salariés. »
Des divergences syndicales existent néanmoins sur les modalités de la mise en œuvre du tiers payant.
« Nous voulons développer le tiers payant dans sa version sociale », modère Michel Chassang. Selon le président de la Confédération, les patients aux faibles revenus tendent à privilégier l’hôpital au détriment de la médecine de ville où ils doivent avancer le paiement de leur consultation. « Si on veut valoriser la médecine de ville, il faut donc autoriser le tiers payant pour les populations en difficulté ». Pas question de généraliser le système à tous les malades : « La relation financière n’est pas forcément à exclure de la relation médecin-patient », explique Michel Chassang. Le tiers payant devrait selon lui être réservé aux bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé. « Ce qui représente huit millions de personnes ! » précise le président de la CSMF.
MG-France va plus loin. « Nous souhaitons un tiers payant pour tous les patients, quand le médecin le souhaite, et en fonction des besoins du malade », précise Claude Leicher. Le syndicat de généralistes réclame plus de souplesse : « La convention actuelle interdit aux généralistes d’utiliser le tiers payant de façon automatique, nous refusons qu’on nous impose cela, et voulons mettre davantage d’outils à disposition des médecins », explique le président.
La CSMF et MG-France espèrent que ce sujet sera l’une des priorités des négociations de la future convention médicale.
lequotidiendumedecin.fr, le 17/12/2010
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