L A négociation sur le passage aux 35 heures des médecins hospitaliers reprend ce matin.
Depuis le 30 mars, date de la dernière séance de discussion, la pression est montée d'un cran.
Sur le fond, toutes les organisations de praticiens hospitaliers (PH) rejettent les propositions que leur font, jusqu'à présent, les pouvoirs publics. La perspective d'une semaine de travail de 44 heures (gardes comprises mais activités libérale ou d'intérêt général exclues) et de dix jours de vacances supplémentaires n'est acceptée par personne, pas plus que l'idée d'attendre octobre 2003 pour réduire le temps de travail des PH.
Sur la forme, les réactions syndicales divergent.
Le SNAM (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics) appelle les médecins à faire grève demain. Il demande à ses adhérents de cesser le travail pendant une heure, de réunir les médecins de leur établissement et de les informer sur les 35 heures. Un temps associée à cette grève, la CHG (Confédération des hôpitaux généraux), qui reproche beaucoup au gouvernement d'attaquer le statut des PH, orchestre finalement une semaine d'action et de mobilisation du 23 au 27 avril. L'INPH (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers) a quant à lui publiquement sommé le ministère de retirer ses premières propositions (voir « le Quotidien » d'hier).
L'embarras de la DHOS
Si les pouvoirs publics ne revoient pas leur copie, l'INPH quittera dès aujourd'hui la table des négociations. Un peu moins va-t-en guerre que les autres organisations syndicales, la CMH (Coordination médicale hospitalière) met l'accent sur la nécessité de prendre des dispositions rapides en matière de démographie médicale, réclamant l'organisation d'une « conférence » sur ce sujet.
Peut-être déstabilisée par la violence des réactions suscitées par ses premières propositions, la DHOS (direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins) a essayé au cours des derniers jours d'arrondir les angles. Elle a reçu individuellement les organisations de PH, s'est montrée ouverte aux propositions des uns et des autres, a rappelé à chacun qu'elle n'était pas « pressée » de conclure cette négociation. La balle est ce matin dans son camp.
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